Accusés d’attouchements sur deux fillettes de trois et cinq ans, les deux militaires français déployés au Burkina Faso dans le cadre de l’opération antiterroriste Barkhane ont été rapatriés en France où ils sont en garde à vue.
Soupçonnés d’attouchements sur deux petites filles de trois et cinq ans au Burkina Faso, les deux soldats des forces spéciales françaises sont arrivés, ce jeudi 2 juillet 2015 au matin, en France. Ils ont été placés en garde à vue. Saisi quelques heures plus tôt par le ministère de la Défense, le parquet de Paris avait ouvert, mardi soir, une enquête préliminaire pour agressions sexuelles sur mineurs.
Alors qu’ils étaient déployés au Burkina Faso dans le cadre de l’opération antiterroriste Barkhane, les deux militaires français avaient lié une amitié avec l’un des parents d’une des fillettes agressées. Selon les faits, alors qu’ils étaient à la piscine, un militaire, à l’aide d’une camera, filmait pendant que son collègue effectuait des attouchements sur les fillettes. Après une petite partie de pédophilie, les deux soldats auraient raccompagné la maman et sa fille à leur domicile. Sauf qu’au moment de partir, les militaires ont oublié sur place la camera comportant la scène des attouchements.
Le père de la fillette de 5 ans qui est Burkinabè (la mère Française), après avoir visionné les images, a porté plainte à l’ambassade de France à Ouagadougou, qui a, à son tour, saisi la gendarmerie burkinabè. Ce qui a fait éclater cette affaire. Mardi soir, le ministère français de la Défense a annoncé avoir suspendu les deux hommes, âgés de 36 et 38 ans, qui font partie du contingent de 220 soldats français déployés au Burkina Faso dans le cadre de l’opération Barkhane. L’enquête a été confiée aux prévôts de la gendarmerie.