La tension est montée d’un cran entre les deux pays voisins au Maghreb, notamment le Maroc du roi Mohammed VI et l’Algérie du Président Abdelmadjid Tebboune. Que s’est-il donc passé ?
Nouveau vent de tension entre le Maroc et l’Algérie. C’est tout le sens de la sortie, ce samedi 29 février 2020, de Sabri Boukadoum, ministre algérien des Affaires étrangères, lors d’une conférence de presse animée conjointement avec le secrétaire général de la Ligue des Etats arabes, Ahmed Aboul Gheit.
« L’Algérie regrette que le ministre marocain des Affaires étrangères ait été provocateur et insultant à l’égard de l’Algérie. Nous avons toujours été corrects. La diplomatie algérienne a toujours construit ses relations sur l’avenir et non sur l’insulte et la provocation », a fait remarquer, très amer, le chef de la diplomatie algérienne.
Sabri Boukadoum ne s’est pas arrêté là, puisqu’il a évoqué le sujet objet de cette brouille. Il a en effet rappelé que « les résolutions de l’Union Africaine et les motions des lois internationales de l’ONU approuvent l’appartenance de la République du Sahara Occidental à l’Union Africaine. L’Algérie ne changera jamais de position à ce sujet et ne répondra pas à la manipulation médiatique ».
Cette réplique du diplomate algérien fait suite à une sortie du ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita notamment, qui, en marge de l’ouverture du nouveau consulat du Burundi au Sahara Occidental, aurait ironisé sur l’Algérie. Selon la presse algérienne, « Nasser Bourita a invité l’Algérie à préparer des communiqués et à rappeler des ambassadeurs ».
Pour la presse algérienne, en lançant que « celui qui se prépare à rédiger des communiqués et à rappeler des ambassadeurs pour consultations doit continuer sur cette voie », Nasser Bourita a ironisé sur l’Algérie sans le citer. Et de préciser que l’allusion est faite à la réaction à l’ouverture d’un consulat dans la ville de Laâyoune par la Côte d’Ivoire. Ce que l’Algérie considère comme une violation du droit international.