Les militaires, avec à leur tête Brice Oligui Nguema, ont pris le pouvoir au Gabon, le 30 août. La sœur d’Ali Bongo, Pascaline, est citée comme étant derrière le coup de force.
Le Gabon est désormais dirigé par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI). Cette structure, instaurée après le coup d’État, a à sa tête le chef de la Garde républicaine, Brice Oligui Nguema. Celui-là qui était chargé de la protection du chef d’État gabonais, Ali Bongo, a pris le pouvoir. Sauf qu’il ne serait pas le cerveau de ce coup de force.
D’exilé à chef la Garde républicaine
Militaire formé au Maroc, à l’académie militaire de Meknès, ce proche de la famille Bongo est pourtant connu du milieu. Cousin d’Ali Bongo, Brice Oligui Nguema avait déjà servi durant la présidence d’Omar Bongo (1967-2009). Le nouvel homme fort du Gabon était aide de camp du père d’Ali Bongo. Brice Oligui Nguema a également travaillé en tant qu’attaché militaire à l’ambassade du Gabon au Maroc et au Sénégal.
Il passe près de dix ans en « exil », n’étant pas en odeur de sainteté avec Ali Bongo. Il rentre au Gabon, en 2019, après la maladie d’Ali Bongo, victime d’un AVC. Brice Oligui Nguema prend la tête de la Direction générale des services spéciaux (DGSS) et pilote les renseignements de la Garde républicaine. C’est durant cette même ainé 2019 (octobre), qu’Ali Bongo a mis fin aux fonctions de sa sœur Pascaline Bongo.
Pascaline Bongo derrière le coup d’État
Fille ainée de feu Omar Bongo, Pascaline occupait le poste de Haute Représentante Personnelle de son frère de Président. Elle qui a été ministre déléguée aux Affaires étrangères, puis directrice de cabinet de son père, s’est vue écartée du système familial. Elle venait d’être remerciée par son frère cadet. Un limogeage qui passe mal. Puisque l’opposition l’accuse de tirer les ficelles du coup d’État contre Ali Bongo.
« La situation actuelle dans le pays est à mettre dans son contexte. Il ne faut pas que les Gabonais se trompent. Il n’y a pas de coup d’État militaire. Mais c’est une révolution de Palais. C’est Pascaline Bongo qui est derrière. C’est une révolution de palais », a indiqué Albert Ondo Ossa, challenger d’Ali Bongo, lors de la dernière Présidentielle.