C’est finalement le Japonais Hiroshi Masuoka qui remporte le Dakar 2003 en catégorie auto, après l’accident samedi de Stéphane Peterhansel. Le Français Richard Sainct, qui a contrôlé la course de bout en bout, s’impose en moto.
Le 25ème Dakar s’est terminé dimanche sur une énorme surprise. Après que Stéphane Peterhansel, leader confortable de la catégorie auto, ait été victime d’un accident, c’est son partenaire chez Mitsubishi, le Japonais Hiroshi Masuoka, qui remporte l’épreuve pour la seconde année consécutive. Pas de surprise en moto. Après avoir mené toute la course, Richard Sainct remporte son troisième Dakar.
Masuoka malgré lui
» Je suis tout de même content que Masuoka, mon coéquipier chez Mitsubishi, puisse remporter son deuxième Dakar, lui qui avait perdu l’édition 2000 sur tapis vert à la dernière étape « , déclare Peterhansel au micro de France 2. Leader depuis la première étape, le sextuple vainqueur moto reconverti en pilote auto a connu samedi sa pire journée sur le Dakar. Annoncé victorieux cinq jours avant l’arrivée, encensé par ses adversaires, il a été contraint en raison de problèmes mécaniques à faire l’étape dans la poussière laissée par ses devanciers, et n’a pu éviter un caillou qui lui a brisé son triangle de suspension avant. Près de trois heures de perdues à 50 km de Sharm el Sheikh (Egypte). A l’affût depuis le début de la course, Masuoka en profite pour remporter son deuxième Dakar d’affilée.
Cyril Desprez, deuxième au classement moto, croyait bien avoir créé la surprise en réalisant samedi une étape de toute beauté. Mais Richard Sainct s’est montré vigilant et laisse finalement son poursuivant à 7mn 18s.
Les Africains du Dakar
Malgré les apparences, le Dakar 2003 annoncé comme ouvert, avec la présence de Nissan, Schlesser, BMW, Mitsubishi et Volkswagen, n’a pas tenu ses promesses. 10 étapes sur 12 et 10 des 17 spéciales ont été remportées par Peterhansel et Masuoka, avant que leur directeur sportif le 14 janvier ne décide de figer les positions et ne leur demande de lever le pied. Quatre autos sur les cinq premières du classement appartiennent à l’écurie Mitsubishi.
Deux motards et quatre équipages auto africains se retrouvent au sein de la caravane à l’arrivée, la troisième la plus fournie de l’histoire du Dakar – 61 autos, 98 motos et 27 camions. Aux avant-postes, le Sud-africain de Villiers réalise une superbe course puisqu’à la cinquième place, il est le premier non Mitsubishi du classement. Avec la même auto qu’Ari Vatanen, une Nissan pick-up, il parvient même à se placer devant le champion finlandais.
Plus loin, les Sénégalais Wade et Farges se classent aux 36ème et 58ème positions alors que les Tunisiens Ghammoudi et Boughami terminent à l’avant-dernière place du classement, à plus de 92 heures de Masuoka. Le Sénégalais Diallo et l’Ivoirien Vigneron représentent l’Afrique à l’arrivée de la course moto en se classant à la 28ème et à la 47ème place. Le Sud- africain Grobler parvient à emmener son camion Renault jusqu’à Sharm el Sheikh et se place 18ème.