Le camp Gbagbo n’est pas prêt à travailler avec Alassane Ouattara. Le président déclaré élu par la Commission électorale indépendante avait fait la proposition ce lundi à Laurent Gbagbo qui l’a déclinée ce mardi matin.
La formation d’un gouvernement d’union nationale n’est pas à l’ordre du jour en Côte d’Ivoire. La proposition avait été faite lundi soir par Alassane Ouattara, le président élu selon la Commission électorale ivoirienne, à Laurent Gbagbo, le président ivoirien sortant. Son ambassadeur auprès des Nations unies, Youssoufou Bamba, avait évoqué l’idée pour le camp Ouattara de travailler avec « des gens compétents », partisans de Laurent Gbagbo. « Ces gens-là, nous sommes prêts à travailler avec eux dans le cadre d’un cabinet élargi », à condition qu’Alassane Ouattara soit « reconnu comme président légitime par M. Gbagbo », a-t-il déclaré sur les antennes de la chaîne britannique BBC dans un entretien diffusé ce lundi.
Odinga de retour en Côte d’Ivoire
« C’est de la diversion », a rétorqué ce mardi matin Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien (FPI), la formation politique de Laurent Gbagbo. « Ce qui est non négociable, c’est la victoire de Laurent Gbagbo, officiellement élu et proclamé, qui gouverne le pays », a-t-il poursuivi.
Raila Odinga, le Premier ministre kenyan et médiateur de l’Union africaine avait, pour sa part, déjà exclu l’option d’un partage du pouvoir en Côte d’Ivoire. Selon son porte-parole, dont les propos ont été recueillis par l’AFP, il « sera soit jeudi, soit vendredi » en Côte d’Ivoire où le dialogue semble toujours dans l’impasse. Le pays est en proie à une crise post-électorale depuis le second tour de la présidentielle qui s’est tenu le 28 novembre dernier.