L’Union européenne a décidé de ne pas envoyer d’observateurs en Algérie. L’Algérie n’aurait pas envoyé suffisamment à temps l’invitation, selon l’UE, ce que démentent les autorités algériennes qui accusent l’UE d’être désorganisée.
L’Union européenne (UE) a justifié sa décision de ne pas envoyer d’observateurs superviser le scrutin du 17 avril en Algérie en raison d’une invitation tardive. « Nous avons reçu, très tard, l’invitation de l’Algérie et conformément à notre méthodologie, nous ne pouvions déployer, dans un délai aussi court, une mission d’observation électorale à part entière », a affirmé, à El Watan, Michael Mann, porte-parole principal de Catherine Ashton (haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-présidente de la Commission européenne).
Dans une déclaration à El Khabar, le ministère algérien des Affaires étrangères (MAE) a affirmé ce jeudi que la décision de l’UE n’avait aucun lien « avec un quelconque retard de l’invitation algérienne ». « La décision de l’Union européenne répond à des considérations qui concernent principalement des difficultés liées au fonctionnement des institutions de l’UE, aux priorités de l’agenda de l’UE et à la mobilisation des fonds de prise en charge des missions d’observation. La taille de cette délégation est la même qui a été envoyée en Libye et en Egypte, qui ont organisé des élections dans un contexte compliqué. »
Cependant, « étant donné l’importance politique du pays, ajoute Michael Mann, nous avons examiné les options pour nous engager davantage avec l’Algérie ». Il conseille à l’Algérie de mettre en œuvre les recommandations de la mission d’observation électorale de 2012. « Les experts se pencheront sur les recommandations de la mission d’observation électorale 2012, qui a été la première mission de l’UE en Algérie. Aucune déclaration publique ne sera faite par les experts ni de l’UE sur la base de leur évaluation. L’UE reste attachée à un processus électoral juste et transparent en Algérie, conformément à la Constitution, l’Etat de droit et les principes démocratiques », conclut-il.
Désorganisation des institutions de l’UE ? Invitation tardive de l’Algérie ? Qui est responsable ?