Les Stands des pays de l’Afrique de l’Ouest, venus en force au Salon international de l’industrie du Tourisme de Paris, Porte de Versailles, ont été submergés par les visiteurs en quête d’exotisme. Parmi ces emplacements, celui dévolu à la Sierra Leone, un pays autrefois en proie à des violences politiques.
Les lampions de l’édition 2017 du Salon international de l’industrie du Tourisme de Paris Porte de Versailles se sont éteints. Deux hommes, Mohamed Jalloh, Directeur du Tourisme de la Sierra Leonne, et Alieya Kargbo, Directeur d’agence touristique, se frottent les mains. Pour eux, le bilan de ces quatre jours passés au Salon est positif. « Patrons de Tours opérateurs, potentiels investisseurs, agences de Tourisme, journalistes, etc, ont visité notre Stand, le Stand B001, et des contacts ont été noués en vue de ressusciter le Tourisme en Sierra Leone », se pâme Mohamed Jalloh, qui remercie au passage les organisateurs du Salon.
Alieya Kargbo, lui, est impatient de revoir les Français visiter son pays. Pour ce faire, dans un français impeccable, il a vanté la faune et la flore sierra léonaises à chacun des visiteurs. « Les touristes français étaient nos meilleurs clients dans les années 1980-1991. Il a fallu que les guerres civiles viennent tout plomber. Mais ça, c’est de l’histoire ancienne. Depuis 2002, en effet, le pays est stable et nous nous lançons dans des opérations de reconquête », ajoute-t-il.
Des potentiels touristiques indéniables
Lovée entre le Libéria et la Guinée-Bissau, la Sierra Leone fait face à l’océan Atlantique et dispose des plus belles plages d’Afrique de l’Ouest, notamment sur les îles de la Tortue. A Freetown la Capitale, les touristes aiment visiter le fort de Brunce Island, lieu d’où partaient les esclaves vers l’inconnu.
Sans doute les infrastructures demeurent incomplètes ! Mais la Sierra Leone, aux dires de ses représentants au Salon international de l’industrie du Tourisme, présente plusieurs potentialités touristiques qui valent le détour. La nature s’y exprime sans limite ni retenue, et le climat tropical fait que la végétation y est luxuriante. Mangroves, forêts aux feuillages intenses, collines et montagnes, se côtoient ici dans un environnement saliné.
« Le mont Bintumani, qui culmine à 2000 mètres, est le plus haut sommet de l’Afrique de l’Ouest », rappelle Mohamed Jalloh. Et de s’étaler sur le parc national d’Outamba Kilimi, une aire protégée et reconnue par le Programme des Nations Unies pour l’Environnement. Le parc abrite en effet plusieurs espèces menacées, parmi lesquels les singes colobus et les antilopes de bongo. « Nous avons donc eu raison de venir à ce Salon, pour montrer les potentialités de notre pays », conclut Alieya Kargbo sans se départir de son sourire. Rendez-vous est pris pour 2018.
Par Lissa Nzoumba