Fatoumata Sylla, archère guinéenne, se prépare à inspirer le monde aux JO de Paris 2024 avec une première historique pour la Guinée en tir à l’arc.
Le 26 juillet 2024 marque le début officiel des Jeux Olympiques de Paris, mais c’est le 25 juillet que Fatoumata Sylla fera ses premiers pas sur la scène mondiale du tir à l’arc aux Invalides. Avec son parcours exceptionnel, cette jeune Guinéenne de 23 ans a pour ambition non seulement de viser la cible avec précision mais aussi d’inspirer une nouvelle génération de sportives dans son pays d’origine.
Un parcours inspirant, du stade du 28-Septembre à Paris
Fatoumata Sylla a commencé son aventure sportive au stade du 28-Septembre de Conakry. Abandonnant basket et handball, elle s’est concentrée sur le tir à l’arc, une discipline peu pratiquée en Guinée. Ses débuts modestes n’ont pas empêché son ambition de croître. « Quand je suis arrivée, l’objectif premier, c’était de dépasser les autres », se souvient-elle. Et c’est exactement ce qu’elle a fait, remportant des succès à l’échelle nationale puis africaine, avant de se voir offrir une bourse pour s’entraîner au Centre mondial de Lausanne, en Suisse.
L’histoire de Fatoumata est aussi celle d’un soutien inconditionnel de ses compatriotes. « Vu le soutien en Afrique, je sais que, quel que soit le problème, je peux y arriver », affirme-t-elle avec conviction. Les messages d’encouragement de son pays natal et la fierté de ses concitoyens alimentent sa détermination à briller sur la scène olympique. « Au pays, il y a beaucoup de personnes qui ont regardé la télé et se disent : « Ah, il y a une fille qui est qualifiée aux Jeux olympiques ! Du coup, est-ce que ce sport-là est pratiqué en Guinée ? ». »
Une préparation rigoureuse pour une compétition de haut niveau
La préparation de Fatoumata pour les Jeux Olympiques a été minutieuse. Arrivée au village olympique le 21 juillet 2024, elle est accompagnée de son entraîneur, Catherine Howard, qui la coache depuis avril 2023. Ensemble, ils ont travaillé intensément pour perfectionner chaque aspect de sa technique. « Je ne pense pas à là où la flèche va atterrir mais plutôt à la technique », explique Fatoumata. Sa capacité à se concentrer sur chaque détail de son tir est ce qui lui a permis de battre des records, comme celui des 646 points au 48è challenge de Lausanne, un record qui tenait depuis 1996.
Au-delà de la compétition, Fatoumata Sylla espère que son parcours ouvrira des portes pour les jeunes filles de Conakry et de toute la Guinée. Elle veut leur montrer qu’avec du travail et de la détermination, elles peuvent atteindre des sommets insoupçonnés. « Avec sa détermination, elle pourrait surprendre quelques concurrentes… », promet-elle, en laissant entendre que ses performances à Paris 2024 pourraient être le début de quelque chose de grand pour le sport féminin en Guinée.
