Parc national de la Pendjari : plongée dans un sanctuaire sauvage


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Parc national de la Pendjari
Parc national de la Pendjari

Nichée au cœur du Nord-Ouest du Bénin, la réserve naturelle du Parc National de la Pendjari est un joyau de biodiversité. Elle est actuellement en pleine transformation. Depuis sa création en 1954 et son classement en Réserve de Biosphère en 1986, le parc a traversé de nombreuses épreuves. Aujourd’hui, un ambitieux projet de réhabilitation vise à revitaliser cette région clé de l’Afrique de l’Ouest.

Toutefois, le parc doit faire face à des défis majeurs.

Un écosystème sauvage en réhabilitation

Le Parc National de la Pendjari s’étend sur 5000 km² et représente l’un des plus grands écosystèmes de savanes protégées d’Afrique de l’Ouest. Depuis mai 2017, l’ONG internationale African Parks gère la réserve dans le cadre d’un projet de réhabilitation. Ce projet est financé par l’État béninois et divers donateurs. Avec un budget de plus de 23 millions d’euros, le projet vise à réhabiliter et valoriser le parc sur dix ans. Les efforts se concentrent sur le développement des infrastructures, la conservation de la biodiversité, et la sensibilisation de la jeunesse locale à la protection de la faune.

Surveillance et conservation : un travail de hérisson

La surveillance des espèces emblématiques du parc, comme les léopards et les éléphants, est une priorité. Grâce à des technologies de suivi télématique, les rangers et les chercheurs peuvent suivre les déplacements des animaux et garantir leur sécurité. Récemment, une opération délicate a permis de placer des colliers satellites sur des éléphants pour mieux comprendre leurs mouvements. Les efforts pour protéger ces géants de la savane sont cruciaux. Cela est particulièrement important dans un contexte où le braconnage reste une menace constante.

Les défis du braconnage et des réseaux illégaux

Le parc n’échappe pas aux défis du braconnage. Les éléphants d’Afrique de l’Ouest sont particulièrement ciblés en raison de leurs petites défenses. Cette caractéristique est une conséquence des siècles de chasse. African Parks collabore avec des vétérinaires et des spécialistes pour contrer ces menaces. L’amélioration de la sécurité interne est capitale pour protéger le parc. Des mesures comme le suivi GPS des rangers sont mises en place pour prévenir la corruption et la collusion avec les braconniers.

Un impact local : emplois et sensibilisation

La revitalisation du parc ne bénéficie pas seulement à la faune, mais également aux communautés locales. Le projet prévoit d’augmenter le nombre de visiteurs à 9 000 par an et de créer 400 emplois. Il devrait ainsi améliorer les conditions de vie des 50 000 habitants des environs. Des initiatives de sensibilisation et des programmes éducatifs visent à inculquer une culture de conservation aux jeunes générations. Cela renforce le lien entre la communauté et le parc.

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