Avec son dernier album, « Bakala dia kuba », Papa Wemba prouve qu’il n’a décidément plus rien à prouver. Après plus de trente ans de carrière, il est toujours l’un des maestros de la musique africaine. « Bakala dia Kuba » : une belle production, musicale et variée, à écouter au plus vite.
Malgré ses trente-sept ans de carrière, Papa Wemba n’a pas pris une ride. L’artiste congolais, qui avoue ne plus compter ses productions, nous offre un nouvel album, « Bakala dia kuba » (l’homme averti, en lingala), dans la droite lignée de ce qu’il sait faire. De la bonne musique à écouter et bien évidemment à danser.
Toujours égal à lui-même dans le chant, Papa Wemba balade sa voix haut perchée sur des rythmes taillés sur mesure. On appréciera d’ailleurs au passage l’excellent titre « Ainsi soit-il » où piano et guitare sèche se croisent et s’entremêlent pour un morceau acoustique à l’élégante simplicité.
Qualités d’ambianceur intactes
D’accord, Papa Wemba fait de belles ballades, mais justement, le Papa n’est-il pas trop vieux pour ne plus faire que ça ? Hé bien non, ce n’est pas Papy Wemba, comme l’atteste le très entraînant « Mawe », qui devrait naturellement faire son effet dans tous les dance floors. L’ambianceur est toujours là.
Invité sur « Bakala dia kuba », Lokua Kenza, avec qui Papa Wemba avait réalisé l’inoubliable album « Emotion » (disque d’or aux Etats Unis), a réalisé le titre, « Pourquoi tu n’es pas là », qui ouvre les réjouissances. Morceau où l’on sent la patte de son ami ivoirien, même si on voit aussi qu’il est quelque peu calibré pour les radios.
Il n’a rien laissé au hasard. Un travail en studio léché, beaucoup de justesse dans le chant et les choeurs, l’album, très musical, bénéficie d’une bonne production. Nourri des influences artistiques de l’artiste, « Bakala dia kuba » est teinté d’une belle touche d’afro zouk. Il est peut-être à regretter que certains morceaux soient par trop conventionnels, mais qu’importe, il y a largement de quoi tirer le tout vers le haut.
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