Le Conseil de Sécurité des Nations Unies a adopté, ce lundi 25 mars 2024, une résolution proposée par la diplomatie algérienne exigeant un « Cessez-le-feu » immédiat à Gaza. C’est la première résolution adoptée en ce sens, après plusieurs tentatives de différents pays membres du Conseil de Sécurité en ce sens, toutes bloquées jusque là par un véto américain. C’est aussi une victoire pour la diplomatie algérienne, engagée très tôt dans la voie d’une cessation des hostilités dans la Bande de Gaza.
Le Département d’État des États-Unis d’Amérique précise que ce n’est pas de sa part « un changement de cap » car les États-Unis n’ont pas non plus voté en faveur du texte car il y manquait une condamnation explicite du Hamas. Pour autant, Washington, principal allié de l’État d’Israël, avait mis jusque-là son veto à plusieurs résolutions appelant à un cessez-le-feu. Cette fois-ci, les États-Unis se sont abstenus, laissant de facto le Conseil de Sécurité adopter la résolution.
Le texte voté ce jour « exige un cessez-le-feu immédiat pour le mois du ramadan », préalable à « un cessez-le-feu durable », exigeant « la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages ». La diplomatie française appelle pour sa part à un cessez-le-feu permanent et assure préparer également une résolution en ce sens.
L’ambassadeur algérien, Amar Bendjama s’est immédiatement félicité de cette avancée très importante : « Depuis cinq mois, le peuple palestinien souffre terriblement. Ce bain de sang a duré trop longtemps. C’est notre obligation d’y mettre un terme. Enfin, le Conseil de sécurité prend ses responsabilités », cité par l’Agence France-Presse (AFP). Et le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a, sans tarder, souligné sur X (Twitter) la force de cette résolution qui doit immédiatement être suivie d’effet : « Cette résolution doit être mise en œuvre. Un échec serait impardonnable ».
