Le procès de Thomas Kwoyelo, ancien enfant soldat devenu commandant de l’Armée de résistance du Seigneur, a débuté en Ouganda, le 19 janvier 2024.
Thomas Kwoyelo, un ancien enfant soldat devenu commandant de l’a LRA (Armée de résistance du Seigneur), est devant le juge, depuis hier vendredi 19 janvier. Ce groupe rebelle a installé la terreur en Ouganda, pendant plus de deux décennies. Outre l’Ouganda, la LRA a sévi en République Démocratique du Congo, au Soudan du Sud et en Centrafrique. Il est à l’origine d’exactions qui ont fait plus de 100 000 morts.
Une première en Ouganda
Quatorze ans après son arrestation, Thomas Kwoyelo doit faire face au juge. L’ancien enfant soldat doit répondre de plus de 70 chefs d’accusation. Il est, en entre autres, poursuivi pour meurtre, viol et recrutements d’enfants soldats. C’est la première fois qu’un tribunal ougandais juge un membre de l’Armée de résistance du Seigneur. Un procès qui s’annonce historique
Ce procès renvoie à celui ouvert, en 2015, contre l’ex-chef rebelle ougandais Dominic Ongwen. Originaire de Gulu, Dominic Ongwen, a été enlevé et enrôlé dans les rangs de la LRA, à l’âge de 10 ans. Pendant une décennie, La Haye a traqué cet ex-enfant soldat. En 2005, la CPI avait, en effet, émis un mandat d’arrêt à son encontre. Washington avait mis sa tête à prix. Une récompense de près de cinq millions de dollars avait été promis pour toute information menant à son arrestation.
Thomas Kwoyelo, un autre Dominic Ongwen
En janvier 2015, des conseillers militaires américains, travaillant avec la Force régionale d’intervention de l’Union Africaine (UA) en Centrafrique, avaient placé Ongwen en garde à vue. Cet ex-enfant soldat s’était rendu, avant d’être transféré au centre de détention de la CPI, aux Pays-Bas. Transféré à la Haye, il a été jugé par la Cour pénale internationale pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre.
Selon Human Rights Watch, pendant plusieurs années, des combattants qui auraient été sous le commandement d’Ongwen, ainsi que d’autres forces de la LRA, ont commis des attaques brutales et terrorisé les communautés dans les districts du Bas-Uélé et du Haut-Uélé de la RD Congo. Autant Human Rights Watch considère Dominic Ongwen comme une victime et un responsable présumé d’atrocités commises par la LRA, autant Thomas Kwoyelo peut être logé à la même enseigne.