La campagne présidentielle ivoirienne s’est ouverte officiellement ce vendredi. Après la suspension de la campagne d’Essy Amara, des candidats d’opposition ont menacé de boycotter l’élection si le président Alassane Ouattara n’entamait pas un dialogue pour permettre l’organisation d’un scrutin « impartial ».
Ils étaient dix candidats à l’élection présidentielle en lice à avoir été retenus par le Conseil constitutionnel le 9 septembre dernier. Combien seront-ils le jour du scrutin le 25 octobre prochain ? C’est la question à laquelle il est de plus en plus difficile de répondre en Côte d’Ivoire, devant les risques de boycott qui se multiplient, alors que s’est ouverte officiellement la campagne présidentielle ce vendredi.
Après l’annonce de la suspension de la candidature d’Essy Amara, la Coalition nationale pour le changement (CNC), alliance hétéroclite anti-Ouattara, a lancé un ultimatum de 48h au pouvoir pour entamer un dialogue sur la composition des institutions électorales notamment qu’elle juge aux mains du président Alassane Ouattara. Ce jeudi, Charles Konan Banny « a été désigné comme candidat officiel de la CNC après un consensus » et a proféré à nouveau sa menace de ne pas participer au scrutin.
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KKB et Koulibaly restent candidats
Kouadio Konan Bertin (KKB) et Mamadou Koulibaly qui étaient membres de cette coalition et « sont d’accord » pour la candidature de Charles Konan Banny au nom du CNC, restent pourtant candidats. L’annonce a été faite par le porte-parole de la CNC, Jean-Jacques Béchio. L’incertitude est grande sur le nombre de candidats qui seront présents le 25 octobre, face à Alassane Ouattara.
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« Les conditions sécuritaires sont loin d’être remplies pour des élections transparentes et apaisées. Nos revendications vont dans le sens de mettre la Côte d’Ivoire comme elle était avant », a dénoncé le porte-parole du CNC. Quatre candidats dont l’actuel candidat-président et Pascal Affi N’Guessan, candidat du FPI ont signé mercredi un code de bonne conduite au palais présidentiel sous l’égide de l’ONG américaine National democratic institute (NDI). Jean-Jacques Béchio a justifié l’absence des candidats en indiquant que cette signature aurait du se faire sur un « terrain neutre ».