Les autorités marocaines sont toujours à pied d’œuvre pour tenter de circonscrire les feux de forêt qui ont détruit plus de 6 000 hectares de surfaces et contraint plus d’un millier de familles au déplacement. Une enquête est ouverte au royaume pour élucider ces catastrophes qui semblent sortir du naturel.
Le Maroc se lance sur une piste criminelle après la série d’incendies de forêt qui a fini de perturber le quotidien des populations, notamment du Nord du royaume. Depuis quelques jours, la lutte contre ces incendies s’est intensifiée et les autorités royales, compte tenu de la multiplication de ces foyers pensent que le changement climatique ne peut pas à lui seul expliquer l’étendue de cette situation qui frise le chaos.
Une piste criminelle n’est plus écartée par les autorités royales. Pour s’assurer de la cause exacte de ces incendies de forêts afin de prendre les dispositions nécessaires pour mettre un terme à ces catastrophes qui ont tant coûté au royaume, en termes de logistiques, de moyens humains et financiers, les autorités de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima ont commis des experts. Surtout relève Bladi, que certains foyers déjà éteints ont dangereusement repris.
Environ 2 000 éléments des Eaux et Forêts, de la Protection civile, des Forces armées royales, de la Gendarmerie royale, des Forces auxiliaires et des autorités locales ont été mobilisés pour combattre les feux. Ils ont été appuyés dans les airs par cinq Canadair et huit avions Turbo Trush. Le royaume a mis en place une cellule afin d’identifier les mesures nécessaires et urgentes pour accompagner la population touchée par ces incendies.
Un communiqué de l’Agence nationale des Eaux et Forêts précise que jusqu’à dimanche dernier, ces incendies ont ravagé 6 600 hectares de forêts, provoquant l’évacuation immédiate de 20 villages avec pas moins de 1 100 familles déplacées par précaution. Ces incendies se sont pour la plupart déclarés dans les forêts situées dans les provinces de Taza, Larache, Tétouan, Ouezzane et Chefchaouen.
Ces feux ont par ailleurs entraîné de fortes émissions de l’ordre de 480 000 tonnes de carbone, entre juin et juillet de cette année. Il s’agit du niveau le plus élevé au cours des deux dernières décennies, selon les données Copernicus, programme de l’Union Européenne qui collecte et restitue des données de qualité et actualisées de manière continue portant sur l’état de la Terre.
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