Quelque 12000 participants, dont plus de 120 ministres chargés de l’Hydraulique, participent au quatrième Forum
mondial de l’eau qui s’est ouvert jeudi à Mexico. Le Président du Conseil mondial de l’eau a annoncé la création d’un corps de « casques bleus de l’eau »
Le Forum, qui a pour thème « Des actions locales pour relever un défi global », discutera pendant six jours de travaux de nombreuses questions telles que le droit à l’eau déclarée « bien public universel », le financement de l’eau et les maladies hydriques.
L’Afrique, fortement représentée à Mexico, fera l’objet d’une
attention particulière pendant les travaux du Forum qui sera marqué par l’organisation d’ateliers, de tables rondes et des séances plénières.
Environ 1,5 milliard de personnes dans le monde n’ont pas accès pas à l’eau potable, indique le Conseil mondial de l’eau, principal organisateur du Forum.
L’objectif de réduction de moitié du nombre de personnes n’ayant pas accès à l’eau potable d’ici à 2015 ne devrait pas être atteint si aucune initiative forte n’est engagée, préviennent les organisateurs.
La Banque africaine de développement (BAD) entend profiter des débats du Forum pour présenter les points de son programme dans le secteur de l’eau intitulée « Facilité africaine de l’eau ».
Vers la création de « casques bleus de l’eau »
Le président du Conseil mondial de l’eau (CME), Loïc Fauchon, a annoncé jeudi à Mexico, la création d’un corps de « casques bleus de l’eau », souhaitant qu’il intervienne principalement en Afrique.
« Les casques bleus de l’eau seront formés par un corps d’experts spécialisés dans les questions de l’eau. Ces casques bleus pourraient, pour l’Afrique, intervenir dans des sécheresses ou des catastrophes naturelles importantes sous l’égide de l’Union africaine », a-t-il déclaré au cours d’une conférence de presse. Il a souligné que « ces casques bleus pourraient rapidement évaluer les besoins pour la reconstruction des infrastructures en matière d’eau ».
Il a affirmé que les « casques bleus de l’eau » qui interviendront en Afrique viendront exclusivement des pays africains qui disposent, dans certains cas, d’un « bon niveau d’expertise en matière de gestion de l’eau ».
« Il n’est nul besoin d’aller chercher des casques bleus ailleurs qu’en Afrique. L’expertise est sur place, elle ne demande qu’à être utilisée », a déclaré M. Fauchon.
« Dès les prochains mois, le Conseil mondial de l’eau prendra les contacts nécessaires pour la mise en oeuvre de cette initiative des casques bleus de l’eau », a-t-il ajouté.