Face à la recrudescence des naufrages de migrants au large des côtes sénégalaises, le Premier ministre Ousmane Sonko lance un appel poignant à la jeunesse. Dans un discours empreint d’espoir et de détermination, il exhorte les jeunes à croire en l’avenir du continent africain et à participer activement à son développement.
Une nouvelle tragédie maritime a frappé les côtes ouest-africaines cette semaine, ravivant le débat sur l’émigration clandestine au Sénégal. Face à ce drame, le Premier ministre Ousmane Sonko a lancé un vibrant appel à la jeunesse sénégalaise lors d’un discours à l’université Gaston Berger de Saint-Louis.
« Un énième naufrage s’est passé au large de nos côtes et qui aurait coûté, en attendant d’avoir les chiffres exacts, la vie à beaucoup de jeunes« , a déclaré le Premier ministre, soulignant l’urgence de la situation. Ce naufrage, qui aurait causé la mort de près de 90 personnes au large de la Mauritanie, s’inscrit dans une série d’incidents tragiques sur la route maritime vers l’Europe.
Ousmane Sonko évoque la crise des nations occidentales
Dans un discours empreint d’émotion et de conviction, Ousmane Sonko a exhorté les jeunes à reconsidérer leur désir d’émigration : « Je lance encore un appel à cette jeunesse, votre solution ne se trouve pas dans les bureaux, les pays que certains jeunes veulent aller rejoindre, je peux vous assurer qu’ils sont eux-mêmes sont en crise, soit en début de crise ! »
Le Premier ministre a mis en avant le potentiel du continent africain, cherchant à insuffler un sentiment de fierté et d’espoir chez les jeunes : « L’avenir du monde se trouve en Afrique et vous devez en être conscient, vous les Jésus. Le seul continent qui a encore une marge de progression et de croissance importante, le seul continent qui devrait porter la croissance du monde dans les 50 prochaines années. Ce continent, c’est l’Afrique. »
Sonko a également soulevé des questions cruciales sur l’avenir du développement africain : « Le débat est simple : est-ce que cette croissance de l’Afrique se fera par les autres et sans les Africains ou est-ce qu’elle se fera par les Africains, principalement, et accessoirement, ceux qui viendront investir, auront le droit également de venir ? »
Entre tragédie maritime et vision d’avenir : le dilemme de la jeunesse sénégalaise
Sa vision pour l’avenir est claire : « La réponse que nous avons apportée, nous, est très claire, personne ne fera notre développement à notre place. Nous n’accepterons plus que nos ressources naturelles soient pillées pour nous laisser la pauvreté et le chômage qui va vous pousser à partir, vous les jeunes… »
Ce discours intervient dans un contexte où les autorités sénégalaises multiplient les efforts pour endiguer le flux migratoire clandestin. La Marine nationale a récemment intensifié ses patrouilles, interceptant plusieurs embarcations et secourant des centaines de migrants en détresse.
Parallèlement, des organisations de la société civile appellent le gouvernement à agir sur les causes profondes de l’émigration, en offrant de meilleures opportunités aux jeunes dans leur pays d’origine.
Le défi reste immense. La route de l’Atlantique, bien que dangereuse, continue d’attirer de nombreux candidats à l’émigration, poussés par l’espoir d’un avenir meilleur en Europe. Face à cette réalité, les paroles d’Ousmane Sonko résonnent comme un appel à l’action collective pour construire un avenir prometteur sur le sol africain.