Ce vendredi 17 novembre 2023, la Cour suprême du Sénégal doit se prononcer sur la légalité ou non de la radiation de l’opposant Ousmane Sonko des listes électorales.
Le sort de la candidature à la Présidentielle de l’opposant sénégalais Ousmane Sonko se joue aujourd’hui. Il s’agit de l’ultime recours du leader du parti dissout devant la justice sénégalaise. Ce même vendredi, la Cour de justice de la CEDEAO doit également se prononcer sur le dossier Ousmane Sonko. Notamment sur la participation de l’opposant à l’élection présidentielle du 25 février 2023 et la dissolution de son parti.
Condamné, le 1er juin, à deux ans de prison pour corruption de jeunesse, Ousmane Sonko avait automatiquement été radié des listes électorales. Mais le 12 octobre, le tribunal de première instance de Ziguinchor avait ordonné la réinscription du maire de Ziguinchor sur les listes électorale. Malgré l’exécution par la CENI de cette requête, la Direction générale des élections ne s’est pas pliée. En effet, Ousmane Sonko est toujours écarté des listes électorales.
Sonko définitivement écarté de la Présidentielle, si…
Et ce vendredi, la Cour suprême se penche sur sa candidature au scrutin de février prochain. Si sa radiation est confirmée, l’opposant sénégalais sera définitivement écarté de la course à la Présidentielle organisé sans Macky Sall. Puisqu’il aura épuisé toutes les voies de recours dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. Et c’est dans un contexte tendu que la Cour suprême examine la légalité de la radiation de l’homme « le plus populaire du Sénégal ».
Les partisans de l’opposant ont, en effet, appelé à une mobilisation pacifique dans tout le pays, ce jour. Ils demandent la libération de leur candidat et le rétablissement du parti Pastef. Toutes les régions du Sénégal sont sous haute surveillance policière. Principalement la capitale sénégalaise, Dakar, où le dossier est étudié et où Ousmane Sonko est incarcéré. Précisément à la prison du Cap Manuel. Le Préfet de la capitale sénégalaise a interdit la circulation des motos.
Tension perceptible dans Dakar
« Il faut vraiment qu’on épargne aux Sénégalais ces tracasseries. Nos déplacements sont limités, car c’est l’incertitude totale, côté sécurité. La tension est perceptible actuellement, et cela se lit sur tous les visages. Pour peu que cela dégénère. Nous avons l’expérience des précédents épisodes. Chaque fois que la justice doit de prononcer sur l’affaire Sonko, la psychose s’installe. Et encore une fois, tout peut arriver », confie Dame Diop, taximan.
« C’est l’acharnement qui englobe toute cette affaire Sonko qui déchaine des passions dans le pays. Quoiqu’on poisse dire, l’Etat sénégalais s’acharne sur un opposant. On ne sait plus dans quel pays nous sommes. Un tribunal rend un verdict et une Direction (des élections, ndlr) refuse de l’exécuter ! C’est du jamais vu ! En tout cas, vu la tension perceptible dans Dakar, rien n’est à écarter », met en garde cet homme, la quarantaine, qui a requis l’anonymat.