Ouganda : Washington demande une enquête sur les « fraudes »


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Bobi Wine
Bobi Wine

Alors que le Président sortant, Yoweri Museveni, a été déclaré vainqueur, lors de la Présidentielle en Ouganda, face à son son principal rival, Bobi Wine, les États-Unis ont appelé à des enquêtes indépendantes sur les rapports d’irrégularités lors de ces élections générales qui se sont tenues le jeudi dernier.

Au pouvoir depuis 1986, le Président Yoweri Museveni (76 ans), a été réélu  avec 58,6% des suffrages pour assurer un sixième mandat à la tête de l’Ouganda. Son principal rival, Bobi Wine, a obtenu 34,8% et a depuis rejeté les résultats. Les États-Unis ont ainsi appelé à des enquêtes indépendantes sur les rapports d’irrégularités lors de ces élections générales ougandaises qui se sont tenues le jeudi dernier.

Dans un communiqué, le département d’État américain a indiqué : « Nous demandons immédiatement des enquêtes indépendantes, crédibles, impartiales et approfondies sur ces rapports d’irrégularité et que les responsables soient tenus de rendre des comptes ». Le Département a en outre condamné la violence des forces de sécurité pendant la période préélectorale et les attaques incessantes contre les candidats politiques, dont Wine a été victime. « Nous exhortons le gouvernement à respecter ses droits de l’homme et ses libertés fondamentales, y compris la liberté d’expression. Nous sommes gravement préoccupés par le harcèlement et les menaces constantes contre la société civile », indique le communiqué.

La principale figure de l’opposition, Robert Kyagulanyi Ssentamu dit Bobi Wine, a affirmé samedi qu’il avait été assigné à résidence alors que les militaires encerclaient sa maison, empêchant toute visiter. « Cela fait maintenant quatre jours que les militaires ont encerclé notre maison et placé ma femme et moi en résidence surveillée. Nous sommes à court de denrées alimentaires et lorsque ma femme a essayé de cueillir des fruits dans le jardin hier (dimanche), elle a été bloquée et agressée par les soldats dans notre enceinte », a raconté Wine. Mais les autorités ougandaises ont déclaré que la présence militaire autour de son domicile avait pour but de lui offrir la sécurité.

Rappelons que les meetings de Bobi Wine ont été entachés de violences généralisées orchestrées par la police ougandaise envers ses partisans et son équipe de campagne, les autorités affirmant qu’elles appliquaient les mesures de lutte contre le Covid-19. Le gouvernement a également décidé de couper Internet, un jour avant que les Ougandais ne se rendent aux urnes. Il a été restauré lundi, cinq jours plus tard. La coupure d’Internet à l’échelle nationale ainsi que celle des services de médias sociaux ont été condamnées par les États-Unis qui ont exhorté le gouvernement ougandais à respecter la liberté d’expression.

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