C’est du jamais vu, une application mobile peut désormais diagnostiquer la malaria. C’est l’invention de quatre étudiants ougandais en informatique à l’université de Mekerere (Kampala), se faisant appeler Code 8.
La malaria va sans doute faire moins de victimes désormais. Quatre étudiants ougandais viennent d’inventer l’application smartphone Matibabu qui diagnostique la malaria. L’idée leur est venue de la phobie des aiguilles qu’ils ont développée à force de prises de sang. L’un d’entre eux, fatigué par les prises de sang, a eu l’idée de créer une sorte de « centre médical mobile » qui pourrait offrir un diagnostic rapide et sans douleur. Une fois guéri de la malaria, l’étudiant ougandais réalise le projet d’application mobile matibabu (centre médical en swahili), avec l’aide de trois étudiants. L’application smartphone serait capable de détecter la maladie à un stade précoce.
Une application préventive
Face à des cas de malaria de plus en plus fréquents dans le pays, cette application pourrait permettre une plus efficacité dans le traitement de la malaria de façon précoce. L’application prévient ainsi l’arrivée des premiers symptômes afin d’éviter que ces derniers ne causent des troubles mentaux ou d’autres séquelles tel que l’anémie. L’application permettrait également, pour les femmes enceintes notamment, de prévenir les fausses couches et de ne pas affecter le bébé. Cette application présente de nombreux avantages comme le gain de temps, la visite chez le médecin n’est plus nécessaire, l’examen s’effectue en 15 minutes grâce à un matiscope qui est un système de lumière infrarouge pénétrant la peau du doigt et détectant les cellules rouges. Le système fait alors la différence entre les globules infectés et les globules sains sans prélever une goutte de sang.
Mais coûteuse
L’application qui compte être sur le marché d’ici deux ans sera gratuite, néanmoins le matiscope lui va être payant. Il coûtera entre 15 et 25 euros, ce qui représente une somme importante pour la population ougandaise. Cependant le prix du matiscope demeure plus attractif sur le long terme, car les tests médicaux privés sont de 4 euros chacun. La population rurale ougandaise du nord du pays se ferait piquer en moyenne 1 500 fois par an par des moustiques infectés et n’ont pas forcément accès à un smartphone ou à internet. L’inventeur de l’application se montre tout de même confiant en affirmant que « l’avenir est prometteur et tout peut arriver ».