La justice ougandaise a demandé aux militaires d’arrêter d’encercler la maison du chef de l’opposition, Robert Kyagulanyi Ssentamu alias Bobi Wine, dont l’assignation à résidence a suscité l’indignation. Depuis qu’il a voté aux élections du 14 janvier où il s’était présenté contre le Président sortant Yoweri Museveni, Bobi Wine est interdit de sortie.
Un tribunal ougandais a ordonné aux forces de sécurité de cesser d’encercler le domicile du chef de l’opposition Bobi Wine, selon son avocat. Les militaires ont empêché l’homme de 38 ans de quitter sa maison dans une banlieue de la capitale Kampala depuis qu’il a voté aux dernières élections du 14 janvier où il s’était présenté contre le président sortant de longue date Yoweri Museveni.
« Le juge a ordonné que l’État et ses agences quittent immédiatement sa propriété et que son droit à la liberté personnelle soit immédiatement rétabli », a indiqué, ce lundi, l’avocat de Bobi Wine, George Musisi.
Yoweri Museveni, 76 ans, au pouvoir depuis 1986, a été déclaré vainqueur du scrutin avec 59% des voix contre 35% pour Bobi Wine, qui avait depuis des années dénoncé la corruption et le népotisme dans ses chansons. Bobi Wine a rejeté le résultat, alléguant une fraude que le gouvernement dément.
Les autorités ougandaises ont révélé que Bobi Wine ne pouvait quitter son domicile que sous escorte militaire, car elles craignaient que sa présence en public n’incite à des émeutes. Mais le juge a déclaré, dans sa décision, que la maison du chef de l’opposition, n’était pas un lieu de détention approprié et a noté que les autorités devraient l’inculper pénalement s’il menace l’ordre public.
Le porte-parole de la police, Patrick Onyango, a fait savoir qu’il n’avait pas de commentaire à faire pour le moment, car la décision n’avait pas été reçue. Il n’y a pas eu de réaction immédiate du gouvernement ni de confirmation du tribunal.
À rappeler que l’ambassadrice des États-Unis en Ouganda, Natalie Brown, avait tenté de rendre visite à Bobi Wine chez lui, attirant une accusation d’ingérence et de subversion de la part du gouvernement ougandais.
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