Le gouvernement ougandais compte instaurer, de façon légale, la peine de mort à toutes les personnes reconnues coupables de pratique homosexuelle. Bien que la promulgation de cette loi fut mal vue par la communauté internationale dans le passé, le gouvernement promet de faire abstraction des conséquences que peut engendrer cette loi.
D’ici peu en Ouganda, toutes les personnes coupables de pratique homosexuelle seront purement et simplement condamnées à une peine de mort par les autorités étatiques. Tel est le contenu de la loi KILL THE GAYS (tuer les homosexuels) votée en 2013 et promulguée en 2014 par le président de la République, Yoweri Museveni. A la promulgation de cette loi en 2014, la communauté internationale a réagi pour montrer son mécontentement.
Les Etats-Unis avaient dans le temps énuméré des restrictions en ce qui concerne l’obtention de visas, mais aussi des annulations s’agissant des exercices militaires. Quant à la Banque mondiale, la Suède, la Norvège, le Danemark et les Pays-Bas, ils avaient pris la décision de suspendre leur aide. Ces actions combinées avaient amené la Cour constitutionnelle de l’Ouganda à invalider cette loi pour des questions de procédure.
Le gouvernement ougandais se sent prêt pour relancer le projet de loi anti-homosexualité. « Nous n’aimons pas le chantage. Bien que nous sachions que cela va irriter nos partenaires, nous ne pouvons pas baisser la tête et nous incliner devant ceux qui veulent imposer une culture qui nous est étrangère », dixit le ministre de l’Ethique et de l’Intégrité, Simon Lokodo, cité par The Independant. Bien que dans ce pays de l’Afrique de l’Est, l’homosexualité soit considérée comme un crime passible d’une lourde peine d’emprisonnement, l’Ouganda trouve que le droit pénal en la matière demeure encore limité.
« Notre droit est encore limité. Cela ne fait que criminaliser l’acte homosexuel. Nous voulons qu’il soit précisé que tout coupable de promotion et/ou de pratique de l’homosexualité sera exécuté », a ajouté le ministre. Mais pour parvenir à cela, il faut qu’il arrive à convaincre les parlementaires afin que la reforme obtienne plus de deux tiers des voix.
Depuis cette déclaration du ministre de l’Ethique et de l’Intégrité, l’inquiétude règne dans le rang des homosexuels qui craignent que cette loi attise les crimes de haine et le sentiment homophobe.