
Après plusieurs mois de lutte intense, l’Ouganda a officiellement annoncé la fin de sa sixième épidémie d’Ebola. Grâce à une réponse rapide et coordonnée, le pays est parvenu à contenir la souche Soudan, ce qui a limité les pertes humaines.
Une victoire sanitaire encourageante, malgré des défis encore nombreux à surmonter.
Une réponse rapide face à un ennemi connu
Confirmée fin janvier 2025, cette nouvelle flambée d’Ebola a suscité une réaction immédiate du gouvernement ougandais. Fort de son expérience face à de précédentes épidémies, le pays a su mettre en œuvre des stratégies efficaces de détection, de suivi des contacts et de prise en charge des malades. En tout, 534 personnes exposées ont été étroitement surveillées, ce qui a permis d’endiguer rapidement la propagation du virus.
Un bilan humain limité mais poignant
La sixième épidémie d’Ebola en Ouganda a causé la mort de deux personnes, un enfant de quatre ans et un infirmier, figures symboliques de la fragilité de cette crise. Deux décès « probables » s’y ajoutent. Cependant, dix patients se sont rétablis. Ceci illustre les progrès réalisés dans la gestion de la maladie. Contrairement à de précédentes flambées, cette épidémie a été maîtrisée en quelques mois, un exploit dans une région encore marquée par de lourdes pertes humaines liées à Ebola par le passé.
Le vaccin : une course contre la montre inachevée
Face à la souche Soudan, contre laquelle aucun vaccin homologué n’existe encore, un essai clinique a été lancé en février en un temps record. Malgré cette prouesse, les résultats restent à ce jour peu concluants. Cette lacune souligne l’urgence de développer des outils préventifs adaptés aux différentes variantes du virus, d’autant plus que la transmission par fluides corporels rend le contrôle des foyers épidémiques toujours complexe.
Alors que l’Ouganda célébrait cette victoire sanitaire, le contexte mondial compliquait la riposte. Les États-Unis avaient drastiquement réduit leur aide humanitaire. Face à cette situation, les Nations Unies ont lancé un appel d’urgence de 11,2 millions de dollars pour soutenir les efforts locaux. Ce défi financier rappelle que les succès en matière de santé publique en Afrique restent fragiles et fortement dépendants de la solidarité internationale.