Le chef de l’opposition ougandaise Robert Kyagulanyi Ssentamu alias « Bobi Wine » et son parti ont révélé qu’environ 3 000 de leurs partisans avaient été arrêtés ou enlevés par des agents de l’État depuis novembre dernier, lorsque des manifestations ont éclaté après son arrestation, lors d’une campagne pour l’élection présidentielle.
Bobi Wine n’est pas prêt à laisser le Président Yoweri Museveni tranquille, tant que ses partisans sont encore en prison. Le chef de l’opposition ougandaise et son parti ont révélé, mardi, qu’environ 3 000 de ses fidèles avaient été arrêtés ou enlevés par des agents de l’État, depuis novembre dernier, lorsque des manifestations ont éclaté après son arrestation, lors d’une campagne pour l’élection présidentielle.
Selon la police, une enquête avait été ouverte sur tous les cas de disparition. Les forces de l’ordre ont précédemment révélé avoir arrêté près de 600 personnes en lien avec les troubles de novembre et accusé les manifestants d’émeutes et de pillages. Des responsables de la plateforme pour l’unité nationale (NUP) de Bobi Wine ont indiqué, lors d’une conférence de presse, que des éléments des forces de sécurité étaient apparus en Ouganda dans des fourgonnettes banalisées et avaient emmené ses partisans dans des lieux tenus secrets.
Après la conférence de presse, le secrétaire général du NUP, David Lewis Rubongoya, a affirmé que des personnes avaient commencé à disparaître le 18 novembre, début de deux jours de manifestations. « L’État a commencé à mener des opérations à travers le pays, en ciblant des personnes pour les interpeller et les détenir dans des lieux tenus secrets », a-t-il indiqué. Environ 54 personnes ont été tuées lorsque l’armée et la police ont utilisé des balles et des gaz lacrymogènes pour réprimer les émeutes, qui ont commencé après l’arrestation de Bobi Wine pour violation présumée des règles de distanciation physique dans le cadre de la lutte contre le Coronavirus.
David Lewis Rubongoya a déclaré que les chiffres du NUP étaient basés sur des rapports de parents ou d’amis de personnes portées disparues depuis le 18 novembre. La plupart des disparitions ont eu lieu dans le centre de l’Ouganda, où Bobi Wine bénéficie d’un fort soutien, mais des personnes ont également disparu dans l’Est et le Nord.
