Le Conseil national de sécurité, tenu jeudi 4 août en Côte d’Ivoire, a été une opportunité pour les autorités du pays de revenir sur la question centrale de soldats ivoiriens interpellés à Bamako. Le Président Alassane Ouattara a indiqué qu’il suivait «personnellement» cette affaire.
Dans un communiqué à l’issue des travaux qui ont pris fin dans la soirée, le Conseil national de sécurité présidé par Alassane Ouattara rassure que des officiels ivoiriens, en l’occurrence le chargé d’affaires à Bamako et l’attaché militaire de la Côte d’Ivoire, ont pu rencontrer les 49 soldats détenus par les autorités maliennes, depuis le 10 juillet dernier. Selon le Conseil, les militaires ivoiriens «ont le moral au beau fixe».
«Le Conseil national de sécurité déplore toutefois que les autorités de transition du Mali continuent de détenir ces soldats de façon arbitraire, en dépit de toutes les explications et preuves fournies par les autorités ivoiriennes pour attester le caractère légal et régulier de leur mission», a poursuivi le Conseil. Le Président ivoirien a salué la médiation et l’initiative de son homologue togolais Faure Gnassingbé pour une «résolution diplomatique de ce malentendu entre la Côte d’Ivoire et le Mali».
La veille, le ministre ivoirien de la Défense, Téné Birahima Ouattara, a rencontré les familles des 49 militaires détenus au Mali. Le membre du gouvernement a rassuré les familles concernées que les soldats ivoiriens vont bien et sont en terre malienne dans un cadre légal. Thèse que Bamako réfute accusant que ces militaires sont plutôt des mercenaires. Les soldats ivoiriens avaient débarqué au Mali avec armes et munitions à bord de deux avions.
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