La décision du Comité national électoral d’autoriser la candidature d’Alassane Ouattara, le leader du parti ivoirien le Rassemblement des Républicains (RDR) soulève bien de commentaires au sein de la population. Echantillon.
La candidature d’Alassane Dramane Ouattara (ADO), le leader du Rassemblement des républicains (RDR) a été autorisée par le Comité national électoral (CNE). Il pourra donc se présenter comme député aux prochaines législatives du 10 décembre. Cette décision, qui vient d’être récemment contestée par des électeurs devrait se voir confirmer ou (infirmer) dans les prochains jours par la Cour suprême.
Cette autorisation est bien sûr contestée par une partie de la classe politique ivoirienne et par beaucoup d’Ivoiriens. C’est du moins le sentiment de Dominique Kassi, » compositeur- claviste au chômage « . Ce dernier estime qu' » ADO devrait être écarté de la vie politique ivoirienne » afin que les troubles soient évités dans le pays.
La fin de l’Ivoirité ?
Quant à la décision même, du CNE, elle est jugée fondée par la plupart des personnes interrogées. Ainsi un opérateur économique à Abidjan, capitale économique du pays affirme : » La CNE a décidé en connaissance de cause « . Sentiment partagé par un étudiant ivoirien à Paris.
M. Méité, le rédacteur en chef du quotidien ivoirien, Le Patriote, proche du RDR juge que « la décision de la CNE s’explique : les conditions de moralité et de nationalité nécessaires lors de l’examen de la candidature d’ADO aux présidentielles n’interviennent pas ici. ADO a fourni les pièces requises et celles-ci se sont avérées conformes aux exigences de la CNE « .
Quand on se hasarde à demander si cette décision signifie la fin de l’Ivoirité, l’opérateur économique de répondre vivement : » Le débat sur l’Ivoirité ne prend pas fin avec cette décision. L’Ivoirité est une philosophie qui s’emploie à discriminer les musulmans du Nord ou les Ivoiriens d’adoption. C’est une réalité qui se vit au quotidien. Il arrive que des agents à la banque, refusent de servir des individus aux patronymes à consonance étrangère, comme Diallo, après présentation de leur pièce d’identité. «