Voirie bien entretenue, intelligemment aménagée, nouveaux quartiers en construction, espaces verts, effort de propreté urbaine, Ouagadougou apparaît aujourd’hui comme une ville exemplaire.
Notre envoyé spécial à Ouagadougou
Inutile de séjourner longtemps à Ouagadougou pour se rendre à l’évidence : la gestion de la ville n’a rien à envier à celle de plus grandes métropoles. Qu’il s’agisse de propreté urbaine, du réseau d’évacuation, de la qualité de la voirie, de la pertinence des aménagements de la chaussée, la capitale du Burkina Faso pourrait être citée en exemple.
Les vélos rois
C’est d’abord la qualité du traitement réservé aux vélos et aux deux roues motorisés qui frappe : si le Burkina Faso est le Pays des hommes intègres, c’est surtout le pays des hommes à deux roues. Les vélos et les motos sont rois de la voirie, ils constituent le moyen de déplacement le plus rapide d’un bout de Ouagadoudou à l’autre.
Ils bénéficient sur certaines grandes artères d’une voie spéciale, nettement séparée de la voie de circulation des automobiles et des camions, protégée par un trottoir, qui s’élargit à chaque intersection afin de permettre un démarrage décalé des voitures et des deux-roues.
Il faut dire que les vélos et les motos sont légion et que leur commerce et entretien représente un secteur économique florissant : nombreux sont les vendeurs de deux-roues qui présentent à la clientèle des montures rutilantes régulièrement dépoussiérées…
Une ville en extension
Les urbanistes ont d’ailleurs fort à faire à Ouaga, avec le développement d’un nouveau quartier en pleine construction, Ouaga 2000, dont les travaux se poursuivent tranquillement, avec l’édification de nouveaux immeubles de bureaux et d’habitation. Le centre de conférences, le nouveau Sofitel, l’Ambassade de Libye, le centre sportif et nautique, autant d’aménagements désormais achevés… Que vont venir rejoindre les nouveaux bâtiments en pleine construction.
L’ensemble va dessiner un nouveau quartier, aéré, bien desservi, soigneusement aménagé, symbole de la croissance de l’activité économique burkinabé et de la confiance des édiles en l’avenir de leur agglomération.
Le souci de la qualité de la vie
Cette confiance s’appuie aussi sur une bonne dose de pragmatisme : une ville d’avenir, c’est une ville où l’on se sent bien, où toutes les activités et toutes les classes sociales peuvent cohabiter, et dont toutes les fonctions vitales sont correctement assurées. L’exemple premier, c’est le traitement des déchets, et la propreté urbaine, qui est souvent le drame de nos grandes cités.
La volonté des responsables locaux de faire de leur ville une ville agréable à vivre se traduit avant toute chose par l’effort de propreté auquel tous les habitants sont sensibles, et donc coopérent. Peu de détritus dans les rues, les terrains vagues eux-mêmes ne sont pas des réserves de sacs de plastique usagers, comme on le voit ailleurs, les trottoirs sont dégagés, les espaces verts bien entretenus.
Alors… Exemplaire, Ouagadougou? Disons que c’est une capitale où il fait bon vivre… Ce n’est déjà pas si mal!