La société burkinabé est entrée en effervescence et elle s’exprime allègrement sur l’enjeu du probable référendum sur la constitution du Burkina Faso, dont l’un des enjeux est la possibilité pour le Président Blaise Compaoré de briguer un nouveau mandat à la tête du Pays des Hommes Intègres…
Alors que le Front Républicain organise un reboisement dans les 45 provinces, les femmes du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), parti au pouvoir, disent « oui » au référendum et à la mise en place du Sénat : tel était leur message samedi 23 août 2014 à la Maison du peuple de Ouagadougou au cours d’un meeting animé : la Maison du peuple pleine à craquer accueillait les
militantes du parti au pouvoir.
Les intervenantes Rose Ilboudo tout comme Christine TRAORE ont réitéré leur soutien au Président du Faso qui, pour elles, demeure un personnage incontournable en Afrique comme dans le monde.
Face au débat que suscite l’article 37 de la Constitution, les militantes ont émis le voeux que le chef de l’Etat convoque l’électorat pour qu’il s’exprime souverainement par référendum.
Au même moment, l’opposition burkinabé défendait l’option contraire en
confirmant une fois de plus sa volonté de dire « non » au referendum et à
la modification de l’article 37 de la constitution à travers une marche meeting qui traversait Ouagadougou.
Des milliers de militants ont défendu leur position en marchant, sur 10 kilomètres, du rond point de la patte d’oie a l’avenue de la Coopération Islamique.
On pouvait lire sur les pancartes : »Blaise faut pas faire comme Gbagbo » , « Non
au referendum » , « Blaise carton rouge » , « Malheur a ceux qui bâillonnent leur
peuple »… Ce que contredisaient un peu les slogans repris par la foule… Dont on n’avait pas l’impression qu’elle se laissait bâillonner…
Quant au chef de file de l’opposition Zéphirin Diabré, il a martelé sa position en ces termes : « nous sommes des opposants responsables et ceux qui veulent mettre le feu dans ce pays… ce sont les hommes au pouvoir ». Dont acte.