34 ans que Ouagadougou accueille le Fespaco. Biennale incontournable du cinéma africain, le festival a été adopté par les professionnels comme par le public local. Cette année, la grandiose cérémonie d’ouverture a drainé 35 000 personnes au stade du 4 août.
Le Fespaco est sur toutes les langues et dans toutes les oreilles… Il est sur le tee-shirt d’Hélène, 17 ans qui, souriante, clame son amour pour le 7ème art. Il est sur le boubou d’Awa, sa copine, qui traîne avec elle autour du siège du festival. Il est sur les sacs des festivaliers venus d’Afrique, d’Europe et des Etats-Unis pour goûter au cinéma africain. Jusqu’au 1er mars, date des remises des prix, Ouaga ne vit que par et pour le cinéma.
35 000 personnes ont assisté à la cérémonie d’ouverture du Festival panafricain de cinéma de Ouagadougou, samedi, au Stade du 4 août qui a vu s’enchaîner, sous le soleil, les discours des officiels, tableaux vivants et concerts de musique. 35 000 personnes venues célébrer la grand messe du cinéma africain qui se tient tous les deux ans dans la capitale burkinabé depuis 1969.
L’Afrique noire se distingue
Le Fespaco, qui permet avant tout au public local de voir des films africains, sert également de cadre de rencontres aux professionnels, notamment sur le marché du film, Mica, où tout se discute, s’échange, se vend et s’achète… Les comédiens seront mis à l’honneur de cette édition, avec différents hommages et une série de conférences, et cette année, l’Afrique noire francophone est représentée en force dans toutes les catégories. Dix films d’Afrique de l’Ouest contre quatre films maghrébins dans la sélection officielle. Seize longs métrages et treize courts sont en compétition.
Le jury, qui rend compte de la diversité cinématographique du continent, est présidé par le réalisateur burkinabé Idrissa Ouédraogo, dont le dernier film, La colère des dieux, a ouvert l’événement. Certains films ont été vus à Cannes en 2002, En attendant le bonheur de Abderrahmane Sissako, Abouna de Mahamat Saleh-Haroun, ou Kabala d’Assane Kouyaté), d’autres sont déjà sortis, notamment en France, comme L’Afrance d’Alain Gomis, Fatma de Khaled Ghorbal ou Le prix du pardon de Mansour Sora Wade. Les écrans noirs de Ouaga promettent quelques nuits blanches…