L’opérateur koweïtien Wataniya a racheté 50% des parts d’Orascom telecom tunisia, la deuxième licence GSM de Tunisie. Une restructuration qui marque la volonté du groupe égyptien Orascom, dont la dette s’élève à près de 1,5 million de dollars, d’améliorer sa situation financière.
La deuxième licence GSM tunisienne n’est plus égyptienne. Orascom telecom holding (OTH) s’est séparé, mercredi dernier, de 50% des parts d’Orascom telecom tunisia (OTT) au profit de la compagnie koweïtienne Wataniya. Une joint-venture qui arrange les affaires du groupe égyptien, fragilisé par une dette de près de 1,5 million de dollars.
OTT avait été acquise, à l’issue d’un appel d’offre, en mars dernier par OTH pour la somme de 454 millions de dollars. Wataniya n’aura toutefois déboursé que 113,5 millions de dollars pour la moitié de la société. Dont 90 millions cash. Le PDG d’OTH, Naguib Sawiris, se félicite de cette union historique. » Cet accord amène pour la première fois deux opérateurs à diriger ensemble une licence GSM dans le monde arabe « , commente-t-il dans le communiqué de presse annonçant la restructuration.
Assainir ses comptes
Avec 95 millions de pertes enregistrés en 2001, OTH affiche une dette estimée à 1,5 milliard de dollars. Pourtant la société égyptienne affiche de bons résultats pour le premier semestre 2002 avec des profits nets de 3,4 millions de dollars. Alors que sur la même période l’année dernière, les pertes s’élevaient à 319,8 millions. Mais les investisseurs restent inquiets.
Si Orascom connaît le succès avec ses filiales GMS pakistanaise (Mobilink) et jordanienne (Fastlink) qui connaissent des hausses respectives de 73 et de 60% de leurs revenus, le groupe rencontre quelques difficultés en Afrique subsaharienne. Il compte se séparer de ses parts -qui s’élèvent à 80%- du géant continental Télécel* suite aux mauvais résultats enregistrés.
Après la vente, il y a quinze jours, de ses 32% de participation chez l’opérateur cellulaire yéménite, OTH continue sa mue. Le groupe, qui affiche l’ambition de devenir le premier opérateur de télécoms au Proche-Orient, en Afrique et dans la sous région du continent indien, se doit d’élaguer son réseau. Un nécessaire programme de restructuration pour recentrer son développement et retrouver une bonne santé financière.
*Télécel est présent au Bénin, Burundi, Burkina Faso, RDC, Centrafrique, Côte d’Ivoire, Togo, Niger, Ouganda, Zambie et au Zimbabwe.
A lire également :
Orascom arrive à Tunis.
Les ambitions pharaoniques d’Orascom Telecom.
Les Pharaons gagnent la bataille du mobile en Algérie.
Orascom lâche l’Afrique Subsaharienne.
Orascom revoit ses prix à la hausse.
Egypt télécom investit la téléphonie mobile.