L’Egypte a demandé à Israël, lundi, de faire preuve de « retenue », alors que ce pays a lancé une opération militaire contre le Hamas, après la disparition de trois jeunes colons israéliens.
La peur que la situation dégénére ? Une posture de l’Egypte pour s’attirer les faveurs de pays arabes pro-palestiniens, alors que ce pays est un allié proche d’Israël ? Le Caire a appelé, lundi, l’Etat hébreu à la « retenue ». Une opération militaire est en cours, qui vise l’organisation palestinienne du Hamas, accusée d’être responsable de la disparition de trois adolescents israéliens.
« Des informations font état de l’intention d’Israël d’étendre ses opérations militaires en Cisjordanie, en réponse au kidnapping des trois Israéliens, mais nous lui demandons de faire preuve d’un maximum de retenue », a indiqué le porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdellaty, selon l’AFP.
La traque des soldats israéliens en vidéo (Euronews):
Rapt : Tsahal cible le Hamas par euronews-fr
« Une carte d’entrée directe en enfer »
Près de 2 500 militaires israéliens sont mobilisés. Plus de 200 palestiniens ont déjà été arrêtés dans la bande de Gaza, notamment le président du Parlement, Aziz Dweik, ainsi que cinq autres députés du Hamas. « Casser » les infrastructures du Hamas est la mission reçue par l’armée. « Il faut faire de l’appartenance au Hamas une carte d’entrée directe en enfer », a indiqué le ministre de l’Economie, Naftali Bennett, membre du cabinet de sécurité devant se réunir de nouveau, ce matin. L’enlèvement arait pourtant été revendiqué par les Brigades des martyrs d’al-Aqsa, un groupe de militants palestiniens de Judée Samarie.
Les trois adolescents âgés de 16 à 19 ans ont été enlevés près du Goush Etzion, un ensemble de colonies entre les villes palestiniennes de Bethléem et Hébron. Cette zone est entièrement sous contrôle israélien. Israël doit éviter « l’escalade de la tension entre Palestiniens et Israéliens (…) et faire en sorte que cela ne dégénère pas en une situation incontrôlable », a plaidé Badr Abdellaty.