L’Algérie annonce qu’elle se pliera aux décisions de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole. Sans être sûre que son souhait de stabilisation des coûts à 25 $ US le baril, sera retenu.
» L’Algérie se pliera à la discipline de l’Opep » a déclaré hier Chakib Khelil, ministre de l’Energie et des mines, au cours d’une conférence de presse. En clair : les injonctions de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) en vue d’une baisse drastique du prix du baril par une hausse de la production seront suivies par Alger, bien qu’elle n’y soit guère favorable. Commentant l’accord passé le 21 juin dernier entre les membres de l’organisation qui prévoit une augmentation de 708 000 baril/jour, Chakib El Kelil avait exprimé, deux semaines en arrière, son souhait de voir le prix du baril se stabiliser autour de 25 dollars US.
Baissera plus ?
Le 16 juillet, le président en exercice de l’Organisation, Ali Rodriguez, a envoyé aux pays membres, un plan d’augmentation de 500 000 par jour au cas où les prix continuaient à grimper. Or le coût du baril a chuté cette semaine de façon spectaculaire et une grande inconnue demeure sur l’attitude future de l’OPEP : va-t-elle continuer à augmenter la production malgré la chute des prix, attitude qui risque de faire baisser le prix du baril en dessous des 25 dollars fatidiques ? Ou va-t-elle conditionner l’ouverture des robinets en fonction du plafond souhaité par l’Algérie ?
Interrogé par la presse, le ministre algérien de l’Energie et des mines a esquivé en mettant les récentes chutes du brut sur le compte de l’effet d’annonce. Depuis le week-end dernier, le prix du baril a baissé de 8%, passant sur certaines places boursières en dessous de la barre des 28 dollars.