Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit très préoccupé par la cascade de coups d’Etat dans la zone du Sahel et qui met à mal la capacité opérationnelle du G5 Sahel. Cette force de 5 000 hommes est composée du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad.
Dans un rapport transmis au Conseil de sécurité de l’ONU, ce mercredi 11 mai 2022, Antonio Guterres, déplorant les coups d’Etat militaires au Mali et au Burkina Faso, a dit toute son inquiétude. «Je suis profondément préoccupé par la détérioration rapide de la situation sécuritaire au Sahel, ainsi que par l’effet potentiellement néfaste que la situation politique incertaine au Mali, au Burkina Faso et au-delà aura sur les efforts visant à rendre plus opérationnelle la Force conjointe G5 Sahel», a dit le patron de l’ONU.
Antonio Guterres insiste que «la situation politique et sécuritaire très volatile au Sahel a eu un impact sur l’opérationnalisation de la Force conjointe», et de citer : «entre autres problèmes, l’incertitude quant aux délais de transition au Mali et le coup d’État du 23 janvier au Burkina Faso (qui) ont considérablement ralenti le rythme opérationnel de la Force conjointe, en particulier dans le secteur centre et le secteur Ouest».
Gravement «préoccupé par la détérioration de la situation des droits de l’Homme, alors que des informations font état de violations horribles commises contre des civils, à la fois par des groupes terroristes armés mais aussi, semble-t-il, par les forces armées et de sécurité de la région», Antonio Guterres appelle à pouvoir situer les responsabilités, notamment lorsqu’il s’agit d’exactions.
Pour le secrétaire général de l’ONU, qui a fait état de «chaînes de commandement contradictoires», «déterminer si les Forces armées maliennes ont agi sous le commandement et le contrôle de la Force conjointe ou sous le commandement national, en particulier lorsqu’elles enquêtent sur des allégations de violations des droits de l’homme, reste un défi important pour les Nations Unies au Mali».