En France, l’Agence nationale de sécurité sanitaire a publié ce mardi un rapport dans lequel il fait état des risques des radiofréquences.
Pendant longtemps, le monde s’est interrogé sur l’existence d’un danger des radiofréquences. Les ondes électromagnétiques ont-elles un impact néfaste sur la santé et l’environnement ? Selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), la réponse est non. En plein déploiement de la 4G, l’agence a édité ce mardi 15 octobre un rapport dans lequel il explique qu’aucune preuve scientifique ne peut conclure à un impact sur la santé.
L’Anses constate toutefois certains effets biologiques chez l’homme et chez l’animal comme le stress oxydatif (susceptible d’altérer les cellules) et des cassures de l’ADN. Elle recommande donc de limiter l’exposition aux ondes et de ne pas dépasser 30 minutes de communication par jour depuis des téléphones portables.
Les radiofréquences sont-elles cancérogènes ?
Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) avait classé, en 2011, les radiofréquences comme « cancérogènes possibles ». Dans ses conclusions, l’Anses estime qu’ « il n’y a toujours que peu de preuves d’effets non thermiques ». Elle poursuit en affirmant que « les données de laboratoire récentes relatives au cancer ne semblent pas soutenir la conclusion du CIRC selon laquelle les radiofréquences seraient un cancérogène possible ».
L’Anses fait toutefois référence à un niveau de preuve « limité », autrement dit, les scientifiques mobilisés par l’agence ont détecté des signaux anormaux qui empêchent donc de déduire que les radiofréquences sont inoffensives. « Cependant aucun effet pérenne des radiofréquences sur la perte d’intégrité de l’ADN n’a été mis en évidence à un faible niveau d’exposition » et les modifications observées « semblent être rapidement réparées. Elles sont vraisemblablement sans conséquence pour l’intégrité des chromosomes », estiment les experts de l’Anses.