Au Burundi, « on ne peut pas demander aux gens d’aller voter, alors qu’ils sont en train de fuir le pays… ». Ces mots sont du Président d’Afrique du Sud, Jacob Zuma, qui indique clairement qu’il est hors de question de penser à organiser des élections au Burundi, dans un climat de « terreur ».
Jacob Zuma, le Président sud-africain a craché ses vérités s’agissant de la situation au Burundi. En marge du sommet qui a réuni des dirigeants africains qui se sont appesantis sur la crise burundaise, le dirigeant a clairement indiqué qu’il est « impensable d’organiser des élections au Burundi, dans un contexte pareil ».
Pour pouvoir organiser des élection, selon Zuma, il faut que certaines conditions « élémentaires » soient réunies. « On ne peut pas envisager de faire voter des gens qui sont en train de se battre », a confié Jacob Zuma, qui va plus loin en se demandant « comment peut-on demander aux gens d’aller voter alors qu’ils sont en train de fuir le pays ? ».
« Pour pouvoir organiser des élections, il faut d’abord instaurer la paix et la sécurité dans le pays, mettre les populations dans des conditions minimales pour qu’elles puissent accomplir leur devoir citoyen. Sans cela, aucun vote n’est possible. On ne peut pas parler d’élections », a renchéri Jacob Zuma. Des vérités crues du dirigeant sud-africain qui sont partagées par la communauté internationale qui a demandé au Président Pierre Nkurunziza de reporter les élections. Sauf que le dirigeant burundais, lui, n’est pas totalement sûr de cette option, car il dit ne pas écarter cette hypothèse de report.
Le Burundi traverse une grave crise depuis l’annonce de la candidature du Président Nkurunziza à un troisième mandat. Cela fait 26 jours que le tension enfle dans le pays. Mercredi dernier, des soldats ont tenté un coup d’Etat qui a échoué. Plusieurs d’entre eux ont été arrêtés et « mis à la disposition de la justice ». Quant au cerveau du putsch, il reste à ce jour introuvable.