L’OMS acheminera 18 millions de doses du nouveau vaccin mis au point contre la malaria, dans 12 pays africains. L’annonce a été faite, ce mercredi, par le directeur général de l’organisation, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
La lutte contre le paludisme en Afrique prendra une autre dimension, les années à venir. En effet, un vaccin, le RTS,S – le premier élaboré contre la maladie – a été testé avec succès au Ghana, au Kenya et au Malawi. Au total, 1.6 million d’enfants ont été vaccinés. Pour le directeur général de l’OMS, ce dispositif « sûr et efficace » a permis de réduire le nombre de cas graves de 30%.
Près de 30 pays africains candidats au vaccin
Ces résultats concluants ont convaincu près de 30 pays de la nécessité d’utiliser ce vaccin. Mais, dans l’immédiat, c’est neuf pays qui s’ajouteront aux trois premiers où se sont faits les tests. Il s’agit du Bénin, du Burkina Faso, du Burundi, du Cameroun, de la République Démocratique du Congo, du Liberia, du Niger, de la Sierra Leone et de l’Ouganda qui devront recevoir, jusqu’en 2025, les 18 millions de doses. Ces doses seront livrées au cours du dernier trimestre de l’année en cours. D’ici à 2026, la demande en vaccins pourra atteindre 60 millions de doses et 100 millions en 2030, selon les estimations de l’OMS, de l’UNICEF et de l’Alliance mondiale du vaccin (GAVI).
Avec près de 500 000 morts, chaque année, parmi les enfants, le paludisme reste l’une des maladies les plus meurtrières en Afrique. Ce continent est le plus touché puisqu’il s’y concentre 95% des cas dans le monde, en 2021.
Bientôt un deuxième vaccin homologué ?
Le RTS,S ou Mosquirix est une production de GSK Belgique destinée aux enfants de moins de cinq ans. Pour l’instant, c’est le seul vaccin contre la malaria recommandé par l’OMS, depuis 2021. Vu l’immensité des besoins que ne pourra pas couvrir GSK en dépit de son ambition de produire 15 millions de doses par an, un deuxième vaccin contre le paludisme – le R21/Matrix-M – est mis au point par l’Université d’Oxford. Mais, il n’a pas encore reçu la bénédiction de l’OMS.