Omar Bongo Ondimba fête ses quarante ans de pouvoir


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Le président Omar Bongo Ondimba fête ses quarante ans à la tête de l’Etat gabonais. A cette occasion, le président a fait un discours samedi où il a dressé le bilan de sa présidence et dévoilé certains de ses projets politiques, comme la future nomination d’un « gouvernement de missions ».

Notre correspondant à Libreville

« Un jour de décembre 1967, par le jeu normal des dispositions constitutionnelles, j’ai succédé à feu le président Léon Mba, père de l’indépendance de notre beau pays, avec la volonté et la détermination de poursuivre l’œuvre de construction d’un état fort, d’une nation prospère », a déclaré Omar Bongo Ondimba samedi, à la veille du quarantième anniversaire marquant son accession à la magistrature suprême.

La corruption fustigée

Lors de son discours solennel – lors duquel il s’est engagé à ne pas trahir la confiance de son peuple – Omar Bongo Ondimba a plaidé pour une révision du système politique. « Depuis 1990, nous consacrons trop de temps à la politique, a-t-il déclaré à l’endroit de la classe politique gabonaise. Cette étape était nécessaire dans le renforcement du processus de construction nationale Nous avions besoin de discuter, de nous disputer parfois. Nous avions besoin de nous comprendre pour mieux accepter nos différences. Désormais trêves de joutes politiciennes. »

Pour le président gabonais, les dirigeants gabonais doivent cesser de se parler à eux-mêmes et pour eux-mêmes. Ils doivent servir désormais les intérêts du peuple qu’ils représentent. Aussi a-t-il critiqué l’immobilisme, l’égoïsme, le tribalisme et le manque de solidarité qui caractérisent l’action de certains membres du gouvernement gabonais, mettant en péril les espoirs du peuple. Omar Bongo Ondimba leur demande de rompre avec la corruption, estimant que l’enrichissement illicite est la cause principale du retard qu’accuse son pays en matière de développement – en plus d’autres maux tels que l’ethnisme, le clientélisme, l’affairisme et la politisation à outrance.

En matière de développement, le président s’est justement engagé à poursuivre les grands chantiers de développement du Gabon. Concédant que « beaucoup reste à faire et beaucoup doit être amélioré », il a appelé ses compatriotes à reconnaître le long chemin parcouru et les efforts de fournis depuis 1960. Efforts qui, selon lui, ont transformé le Gabon en « Cendrillon de l’Afrique centrale ». D’où sa requête que les Gabonais s’impliquent pour que les efforts individuels et collectifs aboutissent à des réalisations définitives.

« Gouvernement de missions »

Pour atteindre ses objectifs de développement, Omar Bongo Ondimba a annoncé la création dans les prochains jours d’un « nouveau gouvernement de missions, plus resserré, ouvert à tous les vrais patriotes, avec des objectifs précis, capable de concrétiser mes orientations et mes directives sur le terrain, notamment dans les domaines prioritaires que sont la route, le logement, l’assurance maladie, l’école, la santé et la lutte contre la corruption et l’impunité ».

La nouvelle équipe devra se mettre au travail dès sa nomination pour réaliser les promesses pour lesquelles Bongo Ondimba a été élu en 2005. Et, seuls les actes détermineront dans l’avenir le destin du futur gouvernement car, « désormais le gouvernement tiendra sa durée de vie de sa capacité à entreprendre et à agir », a annoncé le chef de l’Etat.

Bongo Ondimba est le deuxième président du Gabon depuis l’accession à l’indépendance de ce pays le 17 août 1960. Il prit ses fonctions le 2 décembre 1967, à la suite de la mort du premier président gabonais, feu Léon Mba. A l’occasion de son quarantième anniversaire au pouvoir, il a reçu le soutien de plusieurs associations, des étudiants, de ses anciens compagnons de route et de la communauté religieuse pour ses actions en faveur de la paix et de l’unité nationale.

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