Olga Johnson : « Je serai la députée qui défendra la France juste »


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Olga Johnson, candidate aux élections législatives, représentera, les 10 et 17 juin prochain, le Parti Radical auprès des électeurs de la cinquième circonscription de Paris, soit les 3ème et 10ème arrondissements de la capitale. Elle se veut être la députée qui défendra « la France juste ».

Olga Johnson, Française d’origine béninoise de quarante-sept ans est directrice d’une agence d’organisation d’événements et occupe également le poste de directrice du réseau et des événements de l’association des diplômés de la Haute École de Commerce (HEC). Cette militante associative a toujours été intéressée par la politique, c’est pour cette raison qu’elle a décidé de se présenter aux élections législatives des 10 et 17 juin avec le parti radical.

Afrik.com : Quel est votre parcours politique ?

Olga Johnson
: J’ai toujours été intéressée par la politique. J’ai été conseillère au sein du Réseau Africain des Promoteurs et des Entrepreneurs Culturels (RAPEC, ndlr) qui défend l’idée de la culture comme levier du développement économique en Afrique. De plus, je me suis engagée en tant que membre fondatrice et déléguée générale du Global Local Forum pour le dialogue des territoires, Think Tank international qui promeut des formes innovantes de coopération décentralisée et de développement. Au Parti Radical, je suis conseillère déléguée nationale chargée de la communication et de la politique militante après avoir été porte-parole et secrétaire nationale à la lutte contre l’exclusion.

Afrik.com : Qu’est ce qui vous a poussée à vous présenter aux élections législatives ?

Olga Johnson
: La dernière présidentielle n’était pas la nôtre puisque notre Parti, le Parti Radical, n’avait pas de candidat, espoir déçu dès l’automne. Pas la nôtre non plus avec son positionnement très droitier, parfois éloigné de nos valeurs, mais dont nous sommes restés le partenaire loyal, alliés républicains responsables et fiables. Fiables dans la discipline républicaine de la Vème République, sa logique binaire qui oblige à choisir son camp. Mais nous n’avons pas eu à nous forcer : tout le monde tapait sur l’Europe, devenue responsable de tous les maux. Même le candidat du Modem était devenu le chantre du Produire en France. Tous les candidats flattaient les égoïsmes, les frontières étroites, les intérêts particuliers en oubliant que notre République n’est grande que quand elle est fraternelle. Je pense qu’il faut être capable de s’indigner mais aussi de s’engager. C’est ce que je fais aujourd’hui en étant candidate à l’élection législative dans les 3e et 10e arrondissements de Paris. Je veux faire entendre ma différence, pour plus d’humanisme, de solidarité, de justice et d’efficacité et apporter un nouveau souffle à notre circonscription. Pour équilibrer les pouvoirs, la France a besoin de se doter d’une force politique de droite modérée et attachée à la justice sociale.

Afrik.com : Pour quelles raisons, vous présentez-vous en tant que candidate du Parti Radical ?

Olga Johnson
: Je suis candidate du Parti Radical, présidé par Jean-Louis Borloo. Je porte les couleurs du Parti Radical parce que je partage ses valeurs. Au sein de l’ex-majorité, le Parti Radical s’est distingué par sa vocation progressiste. Les radicaux sont indépendants et différents. Nous sommes la force centrale qui défend les valeurs radicales dans la France d’aujourd’hui. Nous défendons les droits de l’homme et l’égalité des chances. Sous l’impulsion de Jean-Louis Borloo, les radicaux ont démontré leur capacité à changer les mentalités, avec le plan de rénovation urbaine de cinq-cents quartiers, l’adoption d’un plan ambitieux de cohésion sociale et le Grenelle de l’environnement. Le Parti radical compte aujourd’hui 15 000 adhérents, 20 députés et 7 sénateurs.

Afrik.com : Quels sont vos principaux engagements ?

Olga Johnson
: Être députée, c’est être à l’écoute et faire des choix. Je serai la députée qui défendra la France juste, celle qui lutte contre la pauvreté. Il n’y a pas de politique progressiste digne de ce nom sans redistribution. La France juste, c’est celle de la justice et de l’équité fiscale qui défend non seulement la compétition économique mais la formation, l’école, la cohésion sociale pour les quartiers et l’égalité territoriale. La France juste est plus forte, plus généreuse, réconciliée, apaisée. Mon programme se nourrit des 110 propositions du Manifeste Radical que nous avons présentées le 10 mars. Mes principaux engagements visent à veiller à réduire les déficits, à voter la loi pour le mariage et l’adoption par les couples de même sexe, bâtir un nouveau modèle économique durable. Je compte également me battre pour l’application effective du Grenelle de l’Environnement, défendre le renforcement de la police de proximité. Je m’engage par ailleurs à ne pas cumuler mon mandat avec d’autres fonctions électives. En ce qui concerne l’international, je souhaite refonder l’Europe en relançant une stratégie de croissance et solidarité, mais aussi en me battant pour la construction d’un véritable partenariat économique, scientifique, culturel et artistique avec l’Afrique.

Afrik.com : Si vous êtes élue, que pensez vous apporter aux 3ème et 10ème arrondissements de Paris ?

Olga Johnson
: Je pense apporter aux 3ème et 10ème arrondissements de Paris, un nouveau souffle avec une députée de conviction et d’action. Je suis une chef d’entreprise qui s’engage pour faire progresser cette belle idée d’intérêt général qui n’appartient à aucun parti politique, mais à chacun d’entre nous. De Gare du Nord au Marais, de Belleville à la Porte Saint-Denis, les dernières crises n’ont pas épargné nos quartiers. Je suis sûre que les valeurs du Parti Radical sont à même de répondre aux profondes mutations sociales que notre circonscription vient de connaître. Le Parti se veut humaniste, c’est la conviction que l’Homme dans sa diversité est unique. Mon parti se veut solidaire pour la sauvegarde de la cohésion sociale en favorisant le vivre ensemble et en prévenant les risques de l’individualisme. Grâce à la concertation et au pragmatisme, le Parti Radical que je représente souhaite relever le défi écologique et énergétique.

Afrik.com : Selon vous, est ce toujours plus difficile de percer en politique lorsqu’on est une femme noire? Ne craignez-vous pas une discrimination à votre encontre?

Olga Johnson
: Il faut dire très clairement qu’il est difficile de percer en politique quand on est femme et de plus quand on est noire. Il y a une discrimination de fait. Je sais d’où je viens et je suis Française. J’aime ce pays qui m’a beaucoup apporté et m’a permis d’être là où je suis aujourd’hui. Je veux participer à construire une Nouvelle France, cette Nouvelle France, une France juste et solidaire, qui remet l’individu au centre du projet, d’où qu’il vienne. Il faut refonder le pacte républicain dont le Parti Radical est le marqueur social toujours aussi moderne. La République tient-elle en cela ses promesses d’égalité, de liberté et de fraternité ? L’égalité et l’équité, la lutte contre les discriminations sont au cœur de mon projet. Il est urgent de définir des outils pour mesurer les inégalités et pouvoir les combattre et mettre en place les réformes législatives nécessaires. Il n’y a aujourd’hui à l’Assemblée nationale presque pas ou pas de Français issu de l’immigration. Je souhaite faire avancer la mixité de la nation et de la république française : permettre à tous les Français « venus d’ailleurs » qui en ont la capacité et les compétences d’assumer leur place entière dans les rouages de l’Etat. Je serai très heureuse si mon engagement peut promouvoir des personnes originaires d’Afrique noire, de la Caraïbe et de l’Océan Indien auprès des décideurs politiques, économiques et des centres d’influence de notre pays.
J’appelle à une République des solutions. C’est ce dont les Français ont besoin. Qu’on s’occupe d’eux et qu’on apporte des réponses concrètes à leurs attentes. Je veux faire de la 5e circonscription de Paris le laboratoire de la République autour de trois valeurs : République, Écologie, Solidarité.

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