Le festival de la bière bavaroise, communément appelé «Oktoberfest», organisé par la Chambre de commerce et d’industrie d’Allemagne, fait débat au Maroc. Cette grande fête est prévue pour se tenir le 28 octobre prochain, à Bouskoura.
Le royaume du Maroc s’apprête à abriter un des festivals de la bière les plus prestigieux au monde. Un rendez-vous très attendu, puisque les amateurs de bière fraîche s’arrachent déjà les tickets. Et il faudra débourser pas moins de 800 dirhams pour prétendre à un ticket de participation à cette manifestation qui s’annonce grandiose. Des entrées qui vont jusqu’à 1 400 dirhams pour les non-membres, précise Bladi. Une fête qui crée la polémique dans le royaume chérifien.
Déjà que la fête se déroule dans un pays à majorité musulmane où la vente et la consommation d’alcool aux musulmans sont interdites. Une loi datant des années soixante stipule en effet qu’il est interdit «d’offrir ou de vendre des boissons alcoolisées à des Marocains musulmans ou à des mineurs de 16 ans». Il se trouve que les Marocains sont réputés grands consommateurs d’alcool. Ce qui fait que des démarches sont entreprises pour une levée de cette mesure restrictive.
«C’est moi qui présiderai la rédaction de ce nouveau texte et c’est moi, en tant que ministre de la Justice, qui veillerai à la mise au point du futur Code de procédure pénale», a indiqué début juin Abdellatif Ouahbi. «Je trouve aberrant que, d’un côté, un consommateur d’alcool paie les impôts sur l’alcool et que de l’autre, on le réprime en l’envoyant en prison», lui reprochant d’avoir consommé cet alcool. Et pourtant l’alcool rapporte beaucoup aux autorités du Maroc.
Le rapport d’exécution de la Lois des Finances de l’exercice 2021 publié par le ministère royal de l’Économie et des Finances indique en effet que les recettes des redevances imposées sur les alcools ont atteint environ 810 millions de dirhams, alors que les prévisions étaient de l’ordre de 651 millions de dirhams. Toujours en 2021, les recettes de la redevance imposée sur les types de bière tournaient autour d’un milliard de dirhams.
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