Le candidat malheureux à la dernière élection présidentielle en Algérie, Ali Benflis, a lancé, ce lundi, les « Forces du changement », une coalition qui réunit 12 partis politiques. Cette opposition dénonce les fraudes lors du dernier scrutin présidentiel et veut capitaliser sur le soutien dont à pu bénéficier l’ancien premier ministre d’Abdelaziz Bouteflika.
Le premier opposant au président de la République Abdelaziz Bouteflika selon les derniers résultats de l’élection présidentielle, Ali Benflis, a signé, ce lundi, un accord avec 12 partis politiques en vue de créer une coalition : les « Forces du changement ». La crédibilité de l’opposition est à construire dans un pays où la majorité de la population ne croit plus en la politique.
L’abstention s’est élevé à 48,3% des électeurs pour l’élection présidentielle du 17 avril dernier dont le grand vainqueur a été Abdelaziz Bouteflika, réélu avec 81,53% des voix. Cette nouvelle coalition a dénoncé de « graves dérives constatées lors des différentes étapes de ce scrutin, caractérisé par une fraude massive, préalable et éhontée, le recours à l’argent sale et l’instrumentalisation de certains médias à des fins de désinformation, qui ont gâché un rendez-vous sur lequel le peuple algérien a fondé de grands espoirs, ratant par la même une chance pour le changement pacifique et démocratique », rapporte El Watan.
Cette coalition se positionne en vue de la prochaine élection présidentielle
Ce pôle de partis politiques dont la création a été officialisée par communiqué veut profiter de l’engouement d’une parti de la population pour le candidat malheureux et ancien proche d’Abdelaziz Bouteflika, Ali Benflis, qui a obtenu 12,18% des voix lors du scrutin du 17 avril. Il est composé de 12 partis ayant activement soutenu ce candidat dans sa « bataille présidentielle ».
Les membres de la coalition des « Forces du changment » sont Naïma Salhi (présidente du parti El Adl oua El Bayan), Abdellah Gougah (président du Courant démocratique libre), Noureddine Bahbouh (secrétaire général de l’Union des forces démocratiques), Djahid Younsi (secrétaire général du mouvement El Islah El Watani), Djamel Benabdeslem (président du Front de l’Algérie nouvelle), Youcef Hamidi (président du Parti national algérien), Mohamed Zerrouki (président du Front national des libertés), Mehdi Allalou (président du parti El Wassatiyin), Mohamed Hadef (président du Mouvement national de l’espoir), Amar Bouacha (président du mouvement El Infitah), Abdallah Haddad (président du front Ennidhal El Watani) et enfin Tahar Benbaïbèche.
|
Les membres de cette coalition veulent s’ouvrir à d’autres partenaires et notamment le « Front du Boycott ». Plus d’une dizaine de partis, dont les principaux partis islamistes du pays qui n’ont pas voulu participer à l’élection présidentielle, y sont rassemblés.
Les « Forces du changement » veulent envisage le pouvoir en place comme « un pouvoir de fait, imposé par la fraude, et c’est en cette qualité qu’il convient de traiter avec lui en vue du retour au respect de la légitimité populaire dans toutes les décisions qui engagent l’intérêt supérieur de la nation ». Cette coalition se positionne clairement en vue de constituer une force capable de remporter la prochaine élection présidentielle.