L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a lancé un appel d’urgence de 18,5 millions de dollars. Cette initiative vise à contrer la propagation inquiétante de la variole du singe, ou mpox, dans la Corne de l’Afrique, en Afrique de l’Est et en Afrique australe. Ce cri d’alerte survient alors que les cas augmentent de façon fulgurante. Cette hausse est aggravée par la propagation d’une nouvelle souche, le clade 1b.
L’OMS considère désormais cette souche comme une urgence de santé publique de portée internationale.
Les migrants, une population à haut risque
L’OIM met en lumière l’extrême vulnérabilité des migrants, des déplacés internes et des populations très mobiles, souvent négligés dans les réponses d’urgence. Ces groupes représentent environ 12,2 millions de personnes dans la région. Leur mobilité incessante et leurs conditions de vie précaires les exposent particulièrement au risque d’infection. L’absence d’accès adéquat aux soins médicaux et de prévention aggrave leur situation et rend leur protection encore plus critique.
Des mesures de réponse renforcées
Le financement demandé par l’OIM vise à mettre en place des mesures de prévention et de contrôle de l’infection, en ciblant spécifiquement les zones à haut risque. Le plan inclut la surveillance active de la maladie aux frontières, la sensibilisation des communautés touchées et le renforcement de la coordination transfrontalière. Cette approche intégrée est essentielle pour contenir la propagation du virus et offrir un soutien vital aux personnes les plus touchées.
L’appel à la solidarité internationale
Amy Pope, la Directrice générale de l’OIM, appelle les pays donateurs à contribuer massivement pour éviter une crise humanitaire majeure. Le nombre de cas suspects a déjà dépassé les 15 000 en République démocratique du Congo. Avec plus de 100 000 cas dans le monde, l’urgence d’une réponse globale coordonnée est évidente. Cette épidémie affecte gravement les populations vulnérables, nécessitant une action rapide. Il est capital de protéger les plus à risque et de limiter les répercussions dévastatrices de cette crise sanitaire.