Le président nigérian, Olusegun Obasanjo, a salué jeudi le rejet, mardi, par l’Assemblée fédérale du projet de
modification constitutionnel pour autoriser un troisième mandat présidentiel, qualifiant ce vote négatif de « victoire pour la démocratie ».
« Nous devons accepter la décision de l’Assemblée nationale. La Constitution doit rester sacrée et magnifiée », a-t-il déclaré au cours d’une réunion du Comité exécutif national du Parti démocratique des peuples (PDP), au pouvoir
« Nous devons commencer à organiser les prochaines élections (en 2007) sur la base de la Constitution en vigueur », a ajouté le président Obasanjo qui ne sera pas candidat à sa propre succession pour avoir accompli deux mandants de quatre ans, conformément aux dispositions de la Constitution de son pays.
M. Obasanjo n’avait pas manifesté son désire de briguer un troisième mandant, mais certains de ses partisans œuvraient pour une modification de la Constitution afin de lui en donner la possibilité.
« Tout au long de cette période (de débat sur la réforme de la Constitution), j’ai résisté à la tentation d’être sollicité de part et d’autre et gardé un silence délibéré », a affirmé le président nigérian.
« J’ai été critiqué, insulté et accusé à tort, mais j’ai tenu bon », a-t-il ajouté, appelant à la réconciliation nationale et au sein de son parti.
M. Obasanjo a par ailleurs annoncé la création d’un comité de trois membres pour « raccommoder, apaiser les relations et pour la réconciliation » au sein du PDP.
« Nous devons jeter cette question aux oubliettes, panser la plaie des rancœurs et marcher ensemble vers l’avant », a-t-il suggéré.
Il a réaffirmé son engagement à « défendre la Constitution et à protéger la démocratie », affirmant qu’il ne peut « être rien d’autre qu’un gardien de la démocratie ».