Le candidat républicain John McCain n’a pas fait de cadeau à Barack Obama pour leur troisième et dernière confrontation mercredi soir aux Etats-Unis. Mais c’est le sénateur démocrate qui a pris la main, confortant sa position dans les sondages. Ils le disent favori pour les élections du 4 novembre prochain.
Le dernier débat télévisé entre les deux candidats à la Maison Blanche se sera soldé par une victoire de Barack Obama mercredi soir à l’université Hofstra, à Hempstead. Le premier sondage publié par la chaîne CNN au sortir du premier véritable face à face entre le républicain John McCain et le sénateur de l’Illinois est sans appel : 58% des téléspectateurs ont estimé que la victoire revenait au démocrate. Dans le camp républicain, on espérait pourtant renverser une tendance qui donne le sénateur de l’Illinois favori des élections du 4 novembre prochain. Peine perdue pour John McCain qui a pourtant essayé avec « Joe le plombier » de faire flancher son adversaire. Mais qui est « Joe le plombier » ? C’est un jeune entrepreneur américain, qui lors d’un récent meeting, a demandé à Barack Obama s’il comptait augmenter les impôts. La réponse d’Obama n’avait pas été alors des plus explicites.
John McCain s’est donc fait un devoir d’expliquer à Joe que le sénateur de l’Illinois serait à l’origine d’une hausse de la fiscalité, au grand dam de l’entrepreneur. « Joe le plombier » a été l’un des piliers du discours offensif de McCain.
Un scrutin présidentiel fortement dépendant du facteur racial
De son côté, Barack Obama n’a cessé d’associer son adversaire au président républicain sortant, George W. Bush. Réponse de la bergère au berger : « Sénateur Obama, je ne suis pas le président Bush. Si vous vouliez vous opposer au président Bush, il fallait vous présenter il y a quatre ans », a rétorqué John McCain. Le débat aura été des plus animés autour de thèmes comme la fiscalité, la santé ou encore l’éducation. Au fil des deux confrontations précédentes, les candidats ont affûté leurs armes et ont eu la possibilité de les utiliser
en s’affrontant verbalement autour d’une table.
A la suite du débat, 70% pour cent des téléspectateurs ont avoué que Barack Obama leur est plus sympathique que John McCain. Toute cette sympathie affichée n’empêche pas les démocrates de craindre le pire et il porte un nom : « l’effet Bradley ». En 1982, Tom Bradley, candidat noir au poste de gouverneur de Californie avait été battu alors que les sondages lui prédisaient la victoire. A l’origine de cette déconvenue : les électeurs blancs, qui s’étaient déclarés en sa faveur, lui ont fait faux bond dans l’isoloir. Le facteur racial reste à 20 jours du scrutin présidentiel la véritable inconnue du 4 novembre prochain.