L’Algérie s’est « réjouie » de l’accord sur la régulation du nucléaire iranien qui a été trouvé dans la nuit de samedi à dimanche entre les pays du G5+1 et l’Iran.
Après quatre jours de négociations difficiles, les pays du G5+1 (Etats-Unis, France, Allemagne, Grande-Bretagne, Russie, Chine) et l’Iran sont parvenus dans la nuit de samedi à dimanche 24 novembre à un accord intérimaire de six mois sur le dossier du nucléaire iranien. L’Algérie s’est « réjouie » de cet accord historique. « L’Algérie se réjouit de l’accord intérimaire qui vient d’être annoncé, à Genève, sur le programme nucléaire iranien auquel sont parvenus la République islamique d’Iran, représentée par son ministre des Affaires étrangères Javad Zarif, et le groupe des négociateurs dit 5+1, conduit par Mme Catherine Ashton, haute représentante de l’Union européenne pour la politique étrangère et de sécurité commune », a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères, diffusé ce dimanche.
Le gouvernement algérien a en outre exprimé « ses félicitations à toutes les bonnes volontés qui se sont conjuguées pour réaliser cette percée bienvenue » et salue « cette avancée significative ».
Des garanties contre un allègement des sanctions
L’accord historique signé entre les 5+1 et l’Iran doit apporter des garanties sur le caractère pacifique du programme nucléaire iranien. Israël parle en revanche d’une « erreur historique » et craint que l’uranium enrichi à 20% soit utilisé par l’Etat iranien pour obtenir de l’uranium à 90% à usage militaire. De son côté, Téhéran continue d’affirmer que son uranium est destiné à son réacteur de recherche et à des fins médicales.
Mais cet accord n’est qu’ « une première étape », selon le secrétaire d’Etat américain John Kerry. Il précise que le texte ne dit pas que « l’Iran a le droit à l’enrichissement [d’uranium], quoique que disent certains commentaires ». « L’Iran a accepté de suspendre l’enrichissement d’uranium au-delà de 5 % […], et a accepté de dégrader ou de convertir son stock d’uranium enrichi à 20 % », a détaillé le secrétaire d’État américain.
Le ministre iranien des Affaire étrangères, Mohammad Javad Zarif, a, de son côté ,affirmé que le texte contenait une « référence claire selon laquelle l’enrichissement va continuer » en Iran. M. Zarif, qui s’exprimait à la télévision iranienne Press TV, s’est dit confiant sur la levée progressive des sanctions internationales contre Téhéran et pense qu’elles finiront par être entièrement levées. Suite à ce compromis, l’Iran verra un allègement « limité » des sanctions qui frappent son économie. Le ministre iranien s’est également engagé à accroître la coopération de Téhéran avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
« Le droit à la technologie nucléaire est un droit inaliénable », a encore indiqué M. Zarif, avant de conclure que le « combat que nous avons mené depuis plusieurs années avait pour but que la communauté internationale reconnaisse » que l’Iran exerce ce droit.