L’île Maurice entend profiter de la pénurie de main d’oeuvre dans les Nouvelles Technologies de l’Information et des Télécommunications (NTIC) qui s’annonce en Europe.
Tous ce que Maurice compte de professionnels des technologie de l’information (TIC) louche sur l’Europe. Les experts du Mauritius Industrial Developement Authority (MIDA), un organisme d’étude et de prospection économique de l’île, estiment que d’ici 2003, le Vieux Continent souffrira d’une pénurie de main d’oeuvre en professionnels de l’informatique, évaluée à 3, 8 millions de postes vacants.
Les observateurs locaux notent qu’elle aurait pour résultat une baisse de 3% du produit national brut de l’Europe occidentale. La délocalisation est une solution qui clique. Selon le journal local l’Express les carences seront réparties à hauteur de13% pour les informaticiens, 7% pour les centres d’appels et 31% dans le domaine du commerce électronique.
Quitte ou double
Devant de telles perspectives, l’eau vient à la bouche des opérateurs mauriciens… Et notre confrère d’affirmer, prophétique : » Après le sucre, le tourisme et le textile, c’est maintenant au tour de l’informatique d’avoir des visées européennes « .
Selon Ruben Phoolchund, auteur d’un rapport pour le MIDA, le défi mauricien sera d' » attirer les sociétés européennes afin qu’elles puissent avoir accès à une main d’oeuvre compétente à un prix compétitif « . Exercice délicat. Car, prévient l’expert, les » talents mauriciens risquent d’émmigrer vers l’Europe ou les Etats-Unis si le pays ne leur offre pas rapidement des débouchés « . Une perte sèche qu’il s’agira d’éviter en négociant le virage avec doigté. On l’aura compris : c’est un véritable quitte ou double que joue en ce moment l’économie mauricienne.