Vers de nouvelles tensions entre le Rwanda et la RDC


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Tensions entre la RDC et le Rwanda
Tensions entre la RDC et le Rwanda

De nouvelles tensions entre le Rwanda et la République Démocratique du Congo sont très probables. Ces deux voisins en Afrique Centrale posent des actes allant dans le sens de raviver la tension déjà existante. Le dernier évènement en date, la mort d’un soldat congolais abattu par l’armée rwandaise qui assume les faits.

C’est dans un communiqué publié, ce mardi matin, que l’armée rwandaise a déclaré avoir abattu un militaire congolais. Le drame est survenu, durant cette nuit, vers 01 heure 10 du matin. Le militaire congolais aurait franchi la frontière rwandaise, dans le district de Rubavu, à l’Ouest. Selon des informations des autorités de Kigali, le soldat congolais « tirait sur les patrouilles » rwandaises.

Le communiqué précise que deux autres militaires congolais qui accompagnaient le soldat tué ont été arrêtés par des patrouilles. Celles-ci étaient appuyées par la brigade de surveillance locale du quartier dénommée Irondo. Selon le Rwanda, les soldats congolais avaient par devers eux un fusil AK-47, quatre chargeurs une centaine de cartouches. En plus d’un gilet de protection et des sachets de cannabis.

Kigali accusé soutenir les rebelles du M23.

Un incident qui survient dans un contexte de tension entre le Rwanda et la République Démocratique du Congo. Kinshasa accusant Kigali de soutenir la rébellion du M23 (Mouvement du 23 mars). Depuis plusieurs mois, le groupe armé poursuit son offensive dans l’Est de la RDC. Récemment, des experts de l’ONU ont souligné, dans un rapport, que le Rwanda soutenait les rebelles du M23.

Outre ces graves accusations, les membres de l’Onu ont également révélé pour le déplorer, la collaboration entre les armées congolaise et burundaise de même que l’appui logistique de certains soldats congolais aux groupes armés. Des faits, somme toute, qui ne font qu’accentuer la tension entre Kigali et Kinshasa. Surtout qu’il y a eu des antécédents.

Tir de missile sur un avion congolais

En effet, fin janvier 2023, l’on croyait que les deux pays allaient en venir aux… armes. Flash-back : un avion de chasse, un Sukhoi-25 de l’armée congolaise, amorçait son atterrissage à l’aéroport de Goma, lorsqu’il a essuyé un tir de missile. Alors soupçonnée par les autorités congolaises d’être à l’origine de ce tir, l’armée rwandaise confirme les accusations. Non sans justifier le pourquoi de cet acte de guerre.

« Un avion de chasse de la RDC viole l’espace aérien du Rwanda. Aujourd’hui, le 24 janvier 2023, à 17h03. Un Sukhoi-25 en provenance de la RD Congo a violé l’espace aérien du Rwanda pour la troisième fois. Des mesures défensives ont été prises. Le Rwanda demande à la RDC d’arrêter cette agression », indique un communiqué des autorités rwandaises.

Kinshasa évoque « un acte de guerre »

« Les tirs rwandais ont été dirigés vers un aéronef congolais volant à l’intérieur du territoire congolais. Il n’a nullement survolé l’espace aérien rwandais. L’avion a atterri sans dégâts matériels majeurs », déclare, en réponse, le porte-parole du gouvernement congolais, dans la même soirée. Patrick Muyaya déplore, dans un communiqué, « cette énième attaque du Rwanda ».

Pour Kinshasa, c’est « une action délibérée d’agression qui équivaut à un acte de guerre n’ayant pour objectif que de saboter les efforts en cours dans la mise en œuvre des actions convenues dans le cadre des processus de Luanda et de Nairobi pour la restauration de la paix à l’Est de la République Démocratique du Congo et dans la région des Grands-Lacs ».

Tensions entre la RDC et le Rwanda

Pour cette fois, il y eut plus de peur que de mal. En effet, les deux voisins ont fini par opter non pas pour l’apaisement, mais une guerre froide. Mi-juillet 2023, l’armée congolaise condamnait « la ruse » du Rwanda visant à « préparer l’opinion à admettre et comprendre la commission, par les ADF, d’autres crimes crapuleux et actes de violence ignobles » commis en RDC. Kinshasa alertait sur le fait que l’armée rwandaise visait à « officialiser » sa présence sur le sol congolais afin de « cacher et effacer de la mémoire collective les violations multiples ».

Pour la porte-parole du gouvernement rwandais, il s’agissait là d’une « tentative d’aggravation des tensions ». « Cette revendication des FARDC n’est qu’un prétexte visant à intensifier les hostilités et à justifier une attaque sur le sol rwandais, alors qu’ils continuent à soutenir, armer et combattre aux côtés de la milice génocidaire des FDLR », avait enfoncé Yolande Makolo. Une tension récurrente entre les deux pays. Et l’incident de ce jour ne peut qu’envenimer une situation déjà très tendue.

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Journaliste pluridisciplinaire, je suis passionné de l’information en lien avec l’Afrique. D’où mon attachement à Afrik.com, premier site panafricain d’information en ligne
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