L’équipe marocaine a de nouveau contrôlé la course, lors de la quatrième étape du Tour du Faso, ne laissant quelques coureurs s’échapper, à la flamme rouge, que pour qu’ils puissent se disputer le sprint final. A ce jeu, le Français Nicolas Edet s’est montré le plus fort.
Piégés en 2006 par une erreur tactique qui leur avait coûté la victoire, les Marocains sont décidés à ne pas laisser de place au hasard cette année. Lahsaini et ses collègues ont maintenu pendant toute l’étape un rythme élevé, qui a d’ailleurs condamné une quinzaine de coureurs à l’arrière. Seuls les plus résistants ont pu suivre la cadence souvent imposée par le maillot jaune lui-même. Parmi eux, le jeune Nicolas Edet, parti dans une initiative de fin d’étape avec trois autres attaquants, a bénéficié de la complicité de son coéquipier Vincent Graczyk pour s’imposer au sprint.
Le Togo à la peine
Les attaquants les plus précoces se dévoilent immédiatement après le passage sur la ligne du kilomètre zéro. A l’initiative de l’Ivoirien Konte, un groupe de 9 coureurs se forme, sans parvenir à se détacher significativement. Au kilomètre, ce sont cinq autres ambitieux qui tentent leur chance, avec aussi peu de succès. A ce stade de la course, les rouleurs de l’Atlas ont déjà pris les choses en main : le rythme imprimé par Lahsaini et les siens provoque des dégâts à l’arrière de la course, où un groupe d’attardés commence à peiner. Dans un premier temps, Nicolas Edet se retrouve comme beaucoup piégé. C’est au prix d’un effort violent qu’il parvient, notamment avec son coéquipier Vincent Graczyk, porteur du maillot rose des « points chauds », à combler son retard sur le groupe principal.
Tous n’ont pas les ressources pour effectuer la même remontée. Après 50 km de course, un groupe d’une quinzaine de coureurs, dont les trois rescapés de l’équipe du Togo, se retrouve définitivement distancé. Dès lors, le peloton ne comporte plus qu’une soixantaine de cyclistes. Hormis l’équipe du Maroc, qui poursuit son verrouillage serré, seuls les formations de l’Alsace, du Centre et de l’Essonne sont au complet dans le groupe.
Edet achève le travail
Les passages des sprints intermédiaires donnent l’occasion de voir quelques aventuriers se précipiter à l’avant. Un duel pour les points chauds se joue entre Joseph Lemoine (Fra – CEN) et Vincent Viet (Fra – ESS), qui terminent leur journée à égalité parfaite. Les deux Français sont départagés par leur position au classement général : c’est Viet qui enfilera le maillot rose. En dehors de ces bons de sortie temporaires, les attaques sont systématiquement réprimées par le leader de l’épreuve.
A 30 km de l’arrivée, les risques s’amoindrissent pour les patrons de la course. Julien Rabaud (Fra – CAN) s’échappe en solitaire avec des ambitions : il est ensuite rejoint par cinq autres coureurs, mais le groupe ne trouve pas la formule payante. A 5 km de l’arrivée, un quatuor composé de Graczyk, Edet, Gualandi (Fra – CAN) et Teguimaha (Cam), s’avère beaucoup plus efficace.
Sous la flamme rouge, le groupe est intact, et les coureurs du Centre, qui sont passés à côté de la victoire sur les trois précédentes étapes, sont cette fois en position de force. Les deux hommes s’associent et décident de placer leurs chances sur Edet. Emmené par Graczyk, Edet finalise le travail à la perfection. Il s’impose au sprint et se positionne par ailleurs à 1’10’’ de Lahsaini au général. Le premier poursuivant du Marocain reste le Hollandais Egelmeers, qui pointe à 5’’.
Crédit texte et photo : Amaury sport organisation