Nouvelle prospection pétrolière au Maroc


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 » Il y a du pétrole à Talsint « , avait annoncé voilà quelques mois le directeur de l’Office national de recherches et d’exploitations pétrolières (Onarep), Amina Benkhedra, avant de revenir sur ses propos. Aujourd’hui, l’institution marocaine annonce que de nouveaux forages vont être entrepris par les compagnies américaines Shell et Vanco à la recherche de gisements de gaz. Une nouvelle heureuse que l’Economiste a tenu à confirmer à la source.

De notre partenaire l’Economiste.

Annoncer des forages de puits qui seront entrepris par Shell et Vanco signifie-t-il l’existence de pétrole au Maroc? Ne risque-t-on pas de redonner de faux espoirs comme pour Talsint?

Amina Benkhadra: Ces annonces signifient seulement que les entreprises en question, et qui ont un long passé derrière elles dans le domaine, ont eu un nombre d’indicateurs favorables qui les poussent à forer des puits. Maintenant, il se peut que les puits soient secs. Mais ces firmes auront à ce moment assez d’indicateurs pour continuer ou non leurs explorations. Je tiens à souligner également que le forage du puits SPK de Talsint était positif, seulement il nécessitait d’autres travaux, menés actuellement par le groupe Dallah Al Baraka -Morocco Petroleum Exploration.

A propos de Talsint, il s’agirait d’un gisement de gaz dont les données remontent aux années 68…

Amina Benkhadra: Il ne s’agit pas de découverte, mais d’interprétation de données effectuées par le Maroc dans les années 68. En effet, à une trentaine de kilomètres du puits SPK de pétrole, le BRPM avait procédé à des recherches et même des forages. Et ce sont les données dégagées qui sont en cours de réinterprétation par le groupe Al Baraka.

On parle énormément du gaz, ces derniers temps. Quel est le potentiel marocain?

Amina Benkhadra: Franchement, je ne pourrais vous avancer de chiffres. Il existe certes des estimations, du moins auprès des experts, des détenteurs de permis d’exploration. Elles demeurent préliminaires. Si les découvertes se confirment, de notre côté, la contribution sera sans doute au niveau du plan national gazier qui est en cours d’élaboration. Il devrait de prime abord définir l’utilisation du gaz que ce soit pour les besoins industriels ou encore domestiques. Plusieurs paramètres sont en cours d’étude. A titre d’exemple, des incitations fiscales par exemple pour l’utilisation du gaz. Aujourd’hui, l’Etat, comme l’a souligné le ministre de l’Energie, a donné un fort signal à l’introduction du gaz naturel pour la production de l’électricité à travers notamment la centrale combinée de Tahaddart, qui va fonctionner avec du gaz naturel en provenance du Gazoduc en 2005. Une autre centrale d’une plus grande capacité, à cycle combiné, est au programme suite au dernier conseil d’administration de l’ONE.

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