Nouvelle hausse des prix de l’essence au Nigeria en un mois


Lecture 2 min.
Centrafrique-pénurie-essence

Au Nigeria, le prix de l’essence atteint un nouveau sommet, aggravant la crise économique alors que les réformes du gouvernement suscitent colère et désespoir.

Au Nigeria, le prix de l’essence connaît une nouvelle flambée, la deuxième en un mois, plongeant les citoyens dans une profonde détresse. Avec la suppression des subventions, les réformes économiques du gouvernement Tinubu ne cessent d’aggraver une crise déjà alarmante, marquée par une inflation galopante et des difficultés quotidiennes pour les ménages et les commerçants. Le peuple nigérian est-il condamné à supporter encore longtemps cette pression ?

Une deuxième augmentation en un mois

Le mercredi dernier, les stations-service de la NNPC, la compagnie pétrolière nationale du Nigeria, ont affiché un prix record de 998 nairas (0,62 dollar) pour un litre d’essence. Ce chiffre marque une augmentation de 17 % par rapport au mois précédent, où le litre était déjà passé de 610 à 855 nairas. Cette envolée des prix est une conséquence directe des réformes économiques engagées par le président Bola Ahmed Tinubu, qui a mis fin aux subventions des carburants en mai 2023.

Depuis la suppression des subventions, l’essence se vend désormais au prix du marché, une première en 30 ans pour le pays le plus peuplé d’Afrique. Alors que cette décision visait à réduire les dépenses publiques et à attirer les investissements, elle a rapidement exacerbé la crise économique. Le prix de l’essence a triplé, plongeant des millions de Nigérians dans la difficulté, notamment ceux qui dépendent de générateurs fonctionnant à l’essence en raison des pannes électriques récurrentes.

Le quotidien des Nigérians bouleversé

À Lagos, Abuja et Kano, la colère gronde. Les conducteurs de véhicules, les commerçants et les familles expriment leur frustration face à la montée des coûts, non seulement du carburant, mais aussi des denrées alimentaires et des transports. « Avant, avec 50 000 nairas, je pouvais faire le plein. Aujourd’hui, il me faut 90 000 nairas. Où vais-je trouver cet argent ? » se lamente un conducteur. Et pourtant, les salaires restent stagnants, accentuant la précarité des Nigérians déjà écrasés par une inflation dépassant les 30 %.

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News