Des hommes armés ont attaqué des bases militaires dans la capitale économique de Côte d’Ivoire, Abidjan, et dans la ville de Korhogo au nord du pays. Ils ont été repoussés et il y a eu trois morts. Cet acte de violence relance les questions sur le malaise au sein de l’armée et de la coalition gouvernementale.
« Il y a eu une attaque à Abobo (nord d’Abidjan), mais il n’y a pas eu de tués. À Korhogo, trois des assaillants ont été tués (…) La situation est maintenant calme »« , a déclaré par téléphone à Reuters le colonel Zakaria Kone, commandant du camp Abobo. Il a ajouté qu’un poste de police à Abobo a également été attaqué, disant qu’il ne savait pas qui l’avait fait ou pour quel motif.
Plusieurs sources militaires accusent les anciens combattants rebelles démobilisés. Cette action est peut être à mettre en relation avec la série de limogeage qui vient de frapper des hauts fonctionnaires dont certains membres de l’entourage de Guillaume Soro, le président de l’Assemblée nationale. Le secrétaire national au renforcement des capacités et de directeur général de la Lonaci, la société de jeux ivoiriens auraient été remerciés rapporte la presse locale. Deux autres limogés par décret présidentiel et arrêté ministériel appartiennent au PDCI, le parti du l’ancien président Henri Konan Bédié et traditionnel allié à l’actuel président Alassane Ouattara précise RFI.
Depuis plusieurs années, des troubles sporadiques ont révélé à quel point la sécurité restait précaire est encore en Côte d’Ivoire, première économique d’Afrique de l’Ouest et premier producteur mondial de cacao, six ans après la guerre a tué des milliers de personnes.
La sécurité a été particulièrement tendue puisque les soldats constitués principalement d’anciens rebelles qui avaient soutenu Ouattara pendant la crise se sont mutinés en janvier. Les 8 400 soldats impliqués ont demandé des primes qu’ils ont affirmé être dû et ont été partiellement payés pour le mettre en repos.
Mais ils se sont mutinés à nouveau en mai, et on obtenu le solde de leur dû. Pour autant, les anciens rebelles restent puissants et bien armés, les forces gouvernementales n’ayant pas pu, ou pas osé, les affronter lors de la dernière rébellion en mai dernier. Lire l’enquête : Côte d’Ivoire : Guillaume Soro sauveur de la mutinerie ?
Lire aussi l’article : Côte d’Ivoire : Guillaume Soro rencontre Toussaint Alain à Paris