Des centaines de combattants de Boko Haram ont attaqué la ville d’Askira Uba, dans le nord-est du Nigeria, saccageant tout sur leur passage, incendiant des habitations, contraignant la population à fuir.
Quand s’arrêtera Boko Haram ? Le groupe terroriste nigérian a attaqué, ce mardi 17 février 2015, la ville d’Askira Uba, située dans le nord-est du Nigeria, où des centaines de ses éléments ont incendié des habitations et des bâtiments publics, poussant des milliers de personnes à fuir. Selon des témoins, la plupart des habitations ont été brûlées. Quasiment tous les habitants ont fui la région, laissant derrière eux les malades et personnes âgées.
Cette nouvelle attaque au nord du Nigeria prouve que Boko Haram peut combattre sur plusieurs fronts. Le groupe armé n’a pas dit son dernier mot alors même qu’il est combattu par les troupes nigériennes et tchadiennes en ce moment-même vers les villes frontalières entre le Niger et le Nigeria. Les troupes tchadiennes sont aussi à ses trousses dans le nord du Nigeria. Même les troupes du Cameroun sont alerte contre Boko Haram. Pour autant, le groupe armé résiste. Il faut dire qu’il a un arsenal militaire très sophistiqué, que l’armée nigériane n’aurait même pas, dénoncent certains observateurs.
Boko Haram sème la terreur dans le nord du Nigeria, depuis 2009, tuant au moins 13 000 personnes. Le groupe s’est aussi infiltré au nord du Cameroun et plus récemment au Niger, dans les villes de Diffa et Boso. L’ONU affirme qu’il aurait même des bases dans le Sahel, notamment au nord-Mali. Plusieurs organisations de défense des droits de l’Homme affirment que Boko Haram doit être jugé pour crimes contre l’humanité. Les présidents du Niger, du Cameroun et du Tchad sont particulièrement actifs dans la lutte contre le groupe terroriste, n’hésitant pas à déployer leurs troupes pour le combattre. Le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, a affirmé dans plusieurs vidéos qu’il les attendait de pied ferme et était prêt à les défier. Il les a même menacés, raillant leur initiative commune.
Né en 2002, Boko Haram ne s’attaquait au début qu’aux édifices publics, symbolisant l’Etat afin de déstabiliser le pouvoir central, pointé du doigt pour avoir abandonné le nord du pays, où la misère sociale est de mise. Mais le groupe s’est radicalisé à partir de 2009, lorsque Abubakar shekau en a pris la direction. Réputé pour sa férocité, ce dernier transforme le visage du groupe armé qui s’est assombri plongeant le quotidien de milliers de populations du nord dans l’enfer. Il ne se passe quasiment plus une semaine dans la région, sans qu’il n’y ait une attaque sanglante menée par Boko Haram.
Hormis les massacres, Boko Haram enlève aussi femmes et enfants sous le regard impuissant des autorités nigérianes, complètement dépassées par la rapidité d’action du groupe terroriste. En attendant, il continue de faire couler le sang…
